Histoire de la première boisson à la coca made in Corsica
Il y eut l’élixir d’amour, celui du Père Gaucher, la boisson de jouvence de l’Abbé Soury, c’était sans compter avec Angelo Mariani et son Vin Tonique. Angelo apothicaire et chimiste à ses heures, avide de savoir, un visionnaire et un excellent communiquan
HISTOIRE DE LA PREMIÈRE BOISSON Á LA COCA
Il y eut l’élixir d’amour, celui du Père Gaucher, la boisson de jouvence de l’Abbé Soury, c’était sans compter avec Angelo Mariani et son Vin Tonique. Angelo apothicaire et chimiste à ses heures, avide de savoir, un visionnaire et un excellent communiquant. Christophe qui a pris la relève suit ces traces et il a bien raison.
Le Vin Tonique Mariani à la Coca était un « vin tonifiant » qui fit ses débuts en 1863 à Bastia. C’est à Ange-François Mariani originaire de Pero Casevecchie en Costa Verde que l’on doit cette boisson fabuleuse. 1868 ce dernier arrive dans la capitale et peu de temps après change son prénom et devient Angelo, il commercialise son vin qui rencontre un succès mondial. Dans sa préparation la première formule était à base de vin blanc corse et de feuilles de coca.
A l’époque on pouvait utiliser des feuilles de coca en France. La feuille contient de la cocaïne mais pas que, elle contient surtout 14 alcaloïdes. La feuille est vertueuse c’est l’exploitation que certains en font qui ne l’est pas. Il se basait sur les récentes études de Paolo Mantegazza qui traitait de la plante de coca et ses bienfaits.
La seconde formule il la réalise avec du vin de Bordeaux et toujours des feuilles de coca qu’il cultive sous serre. C’est là qu’Angelo Mariani crée la Société Coca Mariani et produit le « Vin Tonique Mariani ». Il faisait macérer 60 g de coca dans un excellent vin de Bordeaux durant plusieurs mois. Au départ le produit fut commercialisé sous forme de digestif, d’apéritif et de solution à tous les maux. La dose recommandée était de deux à trois verres par jour avant ou après les repas.
Bref ! le Vin Coca Mariani prit d’assaut la ville de Paris, le reste de l’Europe et des Etats-Unis. Emballé par ce succès, Angelo ouvre des comptoirs à Londres, New York, Montréal et un deuxième laboratoire à New York.
C’était un excellent communiquant il avait compris qu’il fallait faire de « la réclame » et la pub aujourd’hui reste la « pierre d’angle » d’une entreprise. A grand renfort d’articles dans les journaux Angelo cite les témoignages d’artistes, politiciens ou conseillers du culte vantant les vertus du Vin Tonique Mariani. Alexandre Dumas, Emile Zola, les Frères Lumière, Jules Verne, l’actrice Sarah Bernhardt, pas moins de six présidents français, la reine Victoria d’Angleterre, le roi d’Espagne, le prince de Monaco, les papes Léon XIII et Benoît XV lui décernent une médaille d’or, leurs successeurs appréciant les effets bénéfiques de ce vin tonique ont fait de même en signe de gratitude. Il y eut tant de concurrents et d’imitateurs que la Société Vin Tonique Mariani fut contrainte de publier un article dans « The Medical and Surgical Reporter » afin de dénoncer ces abus.
Angelo Mariani décède en 1914 le 1er avril quelques mois avant la première guerre mondiale.
A partir de ce moment son produit est assiégé par des concurrents de mauvais alois sur le plan mondial notamment aux Etats-Unis. Angelo avait un but bien précis lorsqu’il mit en application cette préparation pour la première fois en Corse « soigner et apporter du bien-être à ses concitoyens ».
ANNÉES NOIRES ET SPOLIATION
Christophe Mariani est un homonyme d’Angelo Mariani mais entretien des contacts étroits et des correspondances avec des membres de la famille. Sur le plan personnel Ange-François n’eut pas beaucoup de chance. Trois enfants nés de son mariage décèdent de maladie suivis par la maman qui meurt de tristesse. Le dernier enfant Jacques grandit et travaille dans l’entreprise Mariani. Angelo décède en 1914 trois mois après la femme de Jacques met au monde un petit garçon qui portera le prénom de son grand-père. L’entreprise est florissante Jacques travaille jusqu’en 1950 et décède à son tour. C’est Angelo 3èmedu nom qui reprend les rennes pendant une douzaine d’années jusqu’en 1963 . La coca étant interdite, il créé l’apéritif Mariani et il a un garçon qu’il appelle Angelo également. Angelo 4ème du nom se marie et a deux filles. Au bout de quelques années, il se sépare en mauvais termes de son épouse et se remarie avec une dame Eléonore sans enfants. Au décès d’Angelo en avril 1978 Eléonore hérite de l’héritage Mariani sans partage avec les filles héritière du premier lit. Eléonore âgée et très affaiblie n’ayant plus toute sa tête disparaît emportant bien des secrets.
A ce jour, les enfants d’Angelo ne savent pas où leur père est enterré et ne parviennent pas à faire leur deuil. Un neveu d’Eléonore détiendrait des documents relatifs à la famille Mariani, mais des questions se posent. Qu’est devenu le patrimoine familial de la famille Mariani ? les maisons dont celle de Château Lafitte, les médailles en or…
Qui a spolié ainsi les héritiers ?
ANNÉES 2000 CHRISTOPHE MARIANI
Durant vingt ans Christophe s’est amusé comme un fou faisant danser le tout Ajaccio de 1996 à 2008 comme disc-jockey. Il avait aussi créée l’association « Les plus belles voix de Corse », il abandonne en 2007 et s’essaie à la restauration.
Mars 2014 il décide de produire une cuvée de vin avec la cave Massei du nom de son restaurant « Casa Corsa ». Puis, il se dit qu’il va l’appeler Mariani, il se renseigne pour voir s’il n’y a pas une autre société Mariani et découvre l’histoire d’Angelo le précurseur du Vin à la coca. C’était le 1er avril 2014 Christophe se rend compte que ce jour est fatidique il y a 100 ans Angelo disparaissait, il en est ébranlé. Cette année là il rencontre à Ajaccio Alain Delperiou qui dédicace son livre sur « Mariani et son vin tonique ». Il l’écoute, en parle et se nourrit de cette histoire. C’est le déclic ! il abandonne la restauration et se lance corps et âme dans la résurrection du Vin Mariani. Coca Mariani est le nom de la marque qu’il a déposée en 2014 à Ajaccio, il peut donc exploiter l’étiquette « Vin tonique Mariani » sans problèmes en se référant au judicieux créateur.
C’est un apéritif à base de vin au même titre que d’autres. Christophe rajoute de l’alcool de coca de Bolivie qui est autorisé. Pour info, il faut savoir que la législation ôte le titre de vin à ceux qui rajoutent du sucre dans la boisson, ceci est un acte grave et répréhensif. 2016 la marque est prête, la formule au point, bouteilles et étiquettes. Il se rapproche des boliviens notamment Jean-Paul Guevara neveu du « Che » et reçoit le ministre de la coca de Bolivie venu spécialement pour la sortie officielle du Vin Mariani à Ajaccio.
Un signe du destin, 17 décembre 2016 inauguration officielle-17 décembre 1838 naissait Ange-François Mariani à Pero Casevecchie. Christophe s’est débrouillé tout seul avec ses économies, sans subventions, ni l’aide des banques, ou des collectivités, mais tous étaient présents lors de l’inauguration en présence des boliviens.
La distribution du Vin Mariani se fait chez les cavistes et par correspondance. Maison Ferrero Bd. Mme. Mère, La table de Mina Place. Abbatucci……
Il nous faut citer ici Maître Antoine Chéron pour ses recherches et informations qui permettent à Christophe de dérouler l’écheveau et d’avancer dans sa quête de vérité. Il lui faudra également beaucoup d’obstination, mais ça on lui fait confiance, parce qu’en face de lui il a le géant américain du soda qui ne lui veut pas que du bien.
Danielle Campinchi
Site : www.vinmariani.fr
Il y eut l’élixir d’amour, celui du Père Gaucher, la boisson de jouvence de l’Abbé Soury, c’était sans compter avec Angelo Mariani et son Vin Tonique. Angelo apothicaire et chimiste à ses heures, avide de savoir, un visionnaire et un excellent communiquant. Christophe qui a pris la relève suit ces traces et il a bien raison.
Le Vin Tonique Mariani à la Coca était un « vin tonifiant » qui fit ses débuts en 1863 à Bastia. C’est à Ange-François Mariani originaire de Pero Casevecchie en Costa Verde que l’on doit cette boisson fabuleuse. 1868 ce dernier arrive dans la capitale et peu de temps après change son prénom et devient Angelo, il commercialise son vin qui rencontre un succès mondial. Dans sa préparation la première formule était à base de vin blanc corse et de feuilles de coca.
A l’époque on pouvait utiliser des feuilles de coca en France. La feuille contient de la cocaïne mais pas que, elle contient surtout 14 alcaloïdes. La feuille est vertueuse c’est l’exploitation que certains en font qui ne l’est pas. Il se basait sur les récentes études de Paolo Mantegazza qui traitait de la plante de coca et ses bienfaits.
La seconde formule il la réalise avec du vin de Bordeaux et toujours des feuilles de coca qu’il cultive sous serre. C’est là qu’Angelo Mariani crée la Société Coca Mariani et produit le « Vin Tonique Mariani ». Il faisait macérer 60 g de coca dans un excellent vin de Bordeaux durant plusieurs mois. Au départ le produit fut commercialisé sous forme de digestif, d’apéritif et de solution à tous les maux. La dose recommandée était de deux à trois verres par jour avant ou après les repas.
Bref ! le Vin Coca Mariani prit d’assaut la ville de Paris, le reste de l’Europe et des Etats-Unis. Emballé par ce succès, Angelo ouvre des comptoirs à Londres, New York, Montréal et un deuxième laboratoire à New York.
C’était un excellent communiquant il avait compris qu’il fallait faire de « la réclame » et la pub aujourd’hui reste la « pierre d’angle » d’une entreprise. A grand renfort d’articles dans les journaux Angelo cite les témoignages d’artistes, politiciens ou conseillers du culte vantant les vertus du Vin Tonique Mariani. Alexandre Dumas, Emile Zola, les Frères Lumière, Jules Verne, l’actrice Sarah Bernhardt, pas moins de six présidents français, la reine Victoria d’Angleterre, le roi d’Espagne, le prince de Monaco, les papes Léon XIII et Benoît XV lui décernent une médaille d’or, leurs successeurs appréciant les effets bénéfiques de ce vin tonique ont fait de même en signe de gratitude. Il y eut tant de concurrents et d’imitateurs que la Société Vin Tonique Mariani fut contrainte de publier un article dans « The Medical and Surgical Reporter » afin de dénoncer ces abus.
Angelo Mariani décède en 1914 le 1er avril quelques mois avant la première guerre mondiale.
A partir de ce moment son produit est assiégé par des concurrents de mauvais alois sur le plan mondial notamment aux Etats-Unis. Angelo avait un but bien précis lorsqu’il mit en application cette préparation pour la première fois en Corse « soigner et apporter du bien-être à ses concitoyens ».
ANNÉES NOIRES ET SPOLIATION
Christophe Mariani est un homonyme d’Angelo Mariani mais entretien des contacts étroits et des correspondances avec des membres de la famille. Sur le plan personnel Ange-François n’eut pas beaucoup de chance. Trois enfants nés de son mariage décèdent de maladie suivis par la maman qui meurt de tristesse. Le dernier enfant Jacques grandit et travaille dans l’entreprise Mariani. Angelo décède en 1914 trois mois après la femme de Jacques met au monde un petit garçon qui portera le prénom de son grand-père. L’entreprise est florissante Jacques travaille jusqu’en 1950 et décède à son tour. C’est Angelo 3èmedu nom qui reprend les rennes pendant une douzaine d’années jusqu’en 1963 . La coca étant interdite, il créé l’apéritif Mariani et il a un garçon qu’il appelle Angelo également. Angelo 4ème du nom se marie et a deux filles. Au bout de quelques années, il se sépare en mauvais termes de son épouse et se remarie avec une dame Eléonore sans enfants. Au décès d’Angelo en avril 1978 Eléonore hérite de l’héritage Mariani sans partage avec les filles héritière du premier lit. Eléonore âgée et très affaiblie n’ayant plus toute sa tête disparaît emportant bien des secrets.
A ce jour, les enfants d’Angelo ne savent pas où leur père est enterré et ne parviennent pas à faire leur deuil. Un neveu d’Eléonore détiendrait des documents relatifs à la famille Mariani, mais des questions se posent. Qu’est devenu le patrimoine familial de la famille Mariani ? les maisons dont celle de Château Lafitte, les médailles en or…
Qui a spolié ainsi les héritiers ?
ANNÉES 2000 CHRISTOPHE MARIANI
Durant vingt ans Christophe s’est amusé comme un fou faisant danser le tout Ajaccio de 1996 à 2008 comme disc-jockey. Il avait aussi créée l’association « Les plus belles voix de Corse », il abandonne en 2007 et s’essaie à la restauration.
Mars 2014 il décide de produire une cuvée de vin avec la cave Massei du nom de son restaurant « Casa Corsa ». Puis, il se dit qu’il va l’appeler Mariani, il se renseigne pour voir s’il n’y a pas une autre société Mariani et découvre l’histoire d’Angelo le précurseur du Vin à la coca. C’était le 1er avril 2014 Christophe se rend compte que ce jour est fatidique il y a 100 ans Angelo disparaissait, il en est ébranlé. Cette année là il rencontre à Ajaccio Alain Delperiou qui dédicace son livre sur « Mariani et son vin tonique ». Il l’écoute, en parle et se nourrit de cette histoire. C’est le déclic ! il abandonne la restauration et se lance corps et âme dans la résurrection du Vin Mariani. Coca Mariani est le nom de la marque qu’il a déposée en 2014 à Ajaccio, il peut donc exploiter l’étiquette « Vin tonique Mariani » sans problèmes en se référant au judicieux créateur.
C’est un apéritif à base de vin au même titre que d’autres. Christophe rajoute de l’alcool de coca de Bolivie qui est autorisé. Pour info, il faut savoir que la législation ôte le titre de vin à ceux qui rajoutent du sucre dans la boisson, ceci est un acte grave et répréhensif. 2016 la marque est prête, la formule au point, bouteilles et étiquettes. Il se rapproche des boliviens notamment Jean-Paul Guevara neveu du « Che » et reçoit le ministre de la coca de Bolivie venu spécialement pour la sortie officielle du Vin Mariani à Ajaccio.
Un signe du destin, 17 décembre 2016 inauguration officielle-17 décembre 1838 naissait Ange-François Mariani à Pero Casevecchie. Christophe s’est débrouillé tout seul avec ses économies, sans subventions, ni l’aide des banques, ou des collectivités, mais tous étaient présents lors de l’inauguration en présence des boliviens.
La distribution du Vin Mariani se fait chez les cavistes et par correspondance. Maison Ferrero Bd. Mme. Mère, La table de Mina Place. Abbatucci……
Il nous faut citer ici Maître Antoine Chéron pour ses recherches et informations qui permettent à Christophe de dérouler l’écheveau et d’avancer dans sa quête de vérité. Il lui faudra également beaucoup d’obstination, mais ça on lui fait confiance, parce qu’en face de lui il a le géant américain du soda qui ne lui veut pas que du bien.
Danielle Campinchi
Site : www.vinmariani.fr