Marie-Antoinette Maupertuis, Conseillère Exécutive , Présidente de l'ATC : «La Corse a une belle carte à jouer dans le renouveau qui s’amorce»
Conseillère Exécutive en charge des affaires européennes, membre du Comité Européen des Régions et Présidente de l’ATC, Marie-Antoinette Maupertuis évoque les perspectives à venir pour le tourisme insulaire, mis à mal l’été dernier en raison de la crise..
Marie-Antoinette Maupertuis, Conseillère Exécutive, Présidente de l’AT
« La Corse a une belle carte à jouer dans le renouveau qui s’amorce »
Conseillère Exécutive en charge des affaires européennes, membre du Comité Européen des Régions et Présidente de l’ATC, Marie-Antoinette
Maupertuis évoque les perspectives à venir pour le tourisme insulaire, mis à mal l’été dernier en raison de la crise sanitaire.
Quelle analyse faites-vous de la saison 2020 ?
La corse est entrée dans la crise sanitaire au moment même où la saison devait débuter. Notre île a été coupée du monde pendant 3 mois, d’où un choc dévastateur amplifié par le caractère insulaire de la destination. Le tourisme, principal contributeur de l’économie insulaire, fort de ses 33% du PIB, contre 7,4% pour la moyenne nationale, s’est littéralement effondré. Une chute qui a accompagné une crise historique. Avec en corollaire, des socio-professionnels au bord du gouffre. A titre d’exemple, il convient de noter qu’entre le 1er Mars et le 28 juin les réservations ont chuté de 75%. Mais le scénario catastrophe a malgré tout été évité de justesse.
Comment ?
Les mois de juillet-août nous ont permis de relever la tête. La politique de réassurance sanitaire mise en place avec le Conseil Exécutif (demande de green pass, message d’une île « destination confiance » label « safe corsica » pour les socio-pros et transporteurs.) s’est révélée être un critère d’attractivité de taille auprès des voyageurs. A l’issue du premier confinement, La Corse figurait parmi les destinations les plus vendues sur le marché France ! Les indicateurs de la reprise se profilaient avec une arrière-saison prometteuse. Mais en septembre, le classement de la Corse en « zone rouge » a été un nouveau coup dur. Conséquence, cette année, la chute de fréquentation a été de 48%.
A titre de comparaison, la Corse a accueilli en 2019 2,7 millions de touristes et jusqu’à 380.000 touristes par jour en période de pointe estivale.
Quelles pertes au niveau financier et de l’emploi ?
Avec plus de 1,5 milliard de pertes et 4000 emplois détruits, nous mesurons combien se jouent des drames humains derrière les chiffres. Le tableau est sombre. Tout l’enjeu est de casser cette spirale infernale et de tracer des perspectives de sauvegarde du tissu productif comme de relance de l’activité. Car nous savons que l’envie de voyager demeure. C’est de bon augure pour la saison 2021.
Comment analysez-vous les indicateurs ?
Les touristes sont prêts à casser leur tirelire et à dépenser davantage que par le passé pour s’offrir des moments de détente et d’évasion. Et ce, dans un contexte de déplacements plus locaux, d’une demande accrue de découvertes patrimoniales et d’activités pleine nature dans la perspective d’un été qui sera « franco- français ». Dans le renouveau qui s’amorce, la Corse a une belle carte à jouer pour se positionner en tête du peloton des destinations les plus prisées. Et transformer ainsi les attentes en atouts. Car l’été arrive à grands pas avec son lot de questions. Le calendrier de réouverture progressive fixé par le gouvernement sera-t-il tenu ? Et dans l’affirmative, faudra-t-il un certificat sanitaire anti-Covid comme le suggère l’Europe ? En tout état de cause, nous restons bien évidemment mobilisés. En trouvant le point d’équilibre entre sécurité sanitaire et développement économique qui seront, une fois de plus, notre marque de fabrique.
Quels seront vos grands axes pour redynamiser le tourisme insulaire ?
Sur le front de la relance, nous lançons ce mois-ci un appel à projets avec l’Etat via le PEI et la CDC en direction des TPE-PME du secteur touristique fortement impacté par la crise. Dans ce droit fil, plusieurs opérations seront subventionnables. Au niveau des attributs spécifiques de l’ATC, nous avons abondé notre budget promotionnel. Il sera de 6, 3 millions d’euros. Autant dire que la politique marketing va à nouveau battre son plein pour faire rayonner l’image de la Corse sur les différents marchés. Les opérations de tourisme de proximité pour des « Corses qui redécouvrent la Corse » seront également reconduites. Sans perdre de vue notre volonté de nous réinventer. Voilà le fil rouge. Etaler la saison. Tourner le dos au slogan « soleil et plages », miser sur les savoir-faire tirés de l’oubli et faire de l’identité un vecteur d’attractivité touristique. Pour cela, des projets structurants conçus à l’échelle Européenne accompagnent la transition du tourisme Corse. « A via San Martinu » ou encore Wintermed (la méditerranée en hiver) sortiront de terre prochainement
« La Corse a une belle carte à jouer dans le renouveau qui s’amorce »
Conseillère Exécutive en charge des affaires européennes, membre du Comité Européen des Régions et Présidente de l’ATC, Marie-Antoinette
Maupertuis évoque les perspectives à venir pour le tourisme insulaire, mis à mal l’été dernier en raison de la crise sanitaire.
Quelle analyse faites-vous de la saison 2020 ?
La corse est entrée dans la crise sanitaire au moment même où la saison devait débuter. Notre île a été coupée du monde pendant 3 mois, d’où un choc dévastateur amplifié par le caractère insulaire de la destination. Le tourisme, principal contributeur de l’économie insulaire, fort de ses 33% du PIB, contre 7,4% pour la moyenne nationale, s’est littéralement effondré. Une chute qui a accompagné une crise historique. Avec en corollaire, des socio-professionnels au bord du gouffre. A titre d’exemple, il convient de noter qu’entre le 1er Mars et le 28 juin les réservations ont chuté de 75%. Mais le scénario catastrophe a malgré tout été évité de justesse.
Comment ?
Les mois de juillet-août nous ont permis de relever la tête. La politique de réassurance sanitaire mise en place avec le Conseil Exécutif (demande de green pass, message d’une île « destination confiance » label « safe corsica » pour les socio-pros et transporteurs.) s’est révélée être un critère d’attractivité de taille auprès des voyageurs. A l’issue du premier confinement, La Corse figurait parmi les destinations les plus vendues sur le marché France ! Les indicateurs de la reprise se profilaient avec une arrière-saison prometteuse. Mais en septembre, le classement de la Corse en « zone rouge » a été un nouveau coup dur. Conséquence, cette année, la chute de fréquentation a été de 48%.
A titre de comparaison, la Corse a accueilli en 2019 2,7 millions de touristes et jusqu’à 380.000 touristes par jour en période de pointe estivale.
Quelles pertes au niveau financier et de l’emploi ?
Avec plus de 1,5 milliard de pertes et 4000 emplois détruits, nous mesurons combien se jouent des drames humains derrière les chiffres. Le tableau est sombre. Tout l’enjeu est de casser cette spirale infernale et de tracer des perspectives de sauvegarde du tissu productif comme de relance de l’activité. Car nous savons que l’envie de voyager demeure. C’est de bon augure pour la saison 2021.
Comment analysez-vous les indicateurs ?
Les touristes sont prêts à casser leur tirelire et à dépenser davantage que par le passé pour s’offrir des moments de détente et d’évasion. Et ce, dans un contexte de déplacements plus locaux, d’une demande accrue de découvertes patrimoniales et d’activités pleine nature dans la perspective d’un été qui sera « franco- français ». Dans le renouveau qui s’amorce, la Corse a une belle carte à jouer pour se positionner en tête du peloton des destinations les plus prisées. Et transformer ainsi les attentes en atouts. Car l’été arrive à grands pas avec son lot de questions. Le calendrier de réouverture progressive fixé par le gouvernement sera-t-il tenu ? Et dans l’affirmative, faudra-t-il un certificat sanitaire anti-Covid comme le suggère l’Europe ? En tout état de cause, nous restons bien évidemment mobilisés. En trouvant le point d’équilibre entre sécurité sanitaire et développement économique qui seront, une fois de plus, notre marque de fabrique.
Quels seront vos grands axes pour redynamiser le tourisme insulaire ?
Sur le front de la relance, nous lançons ce mois-ci un appel à projets avec l’Etat via le PEI et la CDC en direction des TPE-PME du secteur touristique fortement impacté par la crise. Dans ce droit fil, plusieurs opérations seront subventionnables. Au niveau des attributs spécifiques de l’ATC, nous avons abondé notre budget promotionnel. Il sera de 6, 3 millions d’euros. Autant dire que la politique marketing va à nouveau battre son plein pour faire rayonner l’image de la Corse sur les différents marchés. Les opérations de tourisme de proximité pour des « Corses qui redécouvrent la Corse » seront également reconduites. Sans perdre de vue notre volonté de nous réinventer. Voilà le fil rouge. Etaler la saison. Tourner le dos au slogan « soleil et plages », miser sur les savoir-faire tirés de l’oubli et faire de l’identité un vecteur d’attractivité touristique. Pour cela, des projets structurants conçus à l’échelle Européenne accompagnent la transition du tourisme Corse. « A via San Martinu » ou encore Wintermed (la méditerranée en hiver) sortiront de terre prochainement