Economie : Le tourisme insulaire en danger
L'économie insulaire a été sans doute le secteur le plus touché par la crise sanitaire en Corse
Economie : le tourisme insulaire en danger
L’économie insulaire a été sans doute le secteur le plus touché par la crise sanitaire en Corse. Une période qui se poursuit encore et dont on ne sait quand elle prendra fin. Avec un déficit estimé à près d’un milliard et demi d’euros, l’île a déjà payé un très lourd tribut. Et même si la crise pourrait s’estomper au fil des mois avec la vaccination- domaine où la Corse reste un très bon élève avec près de 100000 personnes vaccinées -, l’impact d’une trop longue carence sera difficile à combler. Face à ce tableau inquiétant, les aides européennes pourraient constituer une importante bouffée d’oxygène et favoriser la relance…
De tous les secteurs touchés par la crise sanitaire, c’est le tourisme qui, en Corse, a payé la plus grosse facture. Une perte estimée à un milliard et demi d’euros depuis mars 2020. Selon l’ATC, un mois de confinement a coïncidé avec une perte sèche de près de 310 millions d’euros. On aura vite mesuré l’étendue des dégâts malgré un coeur d’été correct.
Sans avant et arrière saison, le déficit est, pour l’économie insulaire, un véritable tsunami dont on mesurera les conséquences d’ici quelques temps. Pour autant, l’ensemble des acteurs institutionnels se sont mobilisés pour limiter la casse. Avec 33 % du PIB contre seulement 7 % au niveau national, le tourisme reste le principal levier économique de l’île en termes de valeur ajoutée. Et si la Corse a accueilli, en 2019, 2,7 millions de touristes, les chiffres de 2020 laissent apparaître une chute de 48 %. Sans compter les conséquences pour ce qui est des emplois.
Face à ces chiffres inquiétants, la stratégie consiste à réagir de manière à éviter une année 2021 tout aussi catastrophique. D’autant que l’avant saison ressemble comme deux gouttes d’eau à la précédente. Pire encore puisque tout ce qui relève de l’hôtellerie, les bars et la restauration est à l’arrêt depuis la fin octobre à l’exception d’une courte pause pour les fêtes de Noël.
Du côté des institutionnels, la réaction ne s’est guère faite attendre avec une dotation de 116 millions d’euros dans le cadre de la nouvelle programmation européenne et 33 millions d’euros décrochés via un Plan de Relance Européen post-covid. À cela s’ajoute l’intégration de l’observatoire Reg Hub du Comité des Régions qui œuvre sur l’application des réglementations européennes et l’obtention, pour la CdC, d’une labellisation en tant que Centre d’Information Europe Direct.
Autant d’atouts qui ajoutés à une stratégie général qui semble tenir la route, pourrait permettre à l’île d’amorcer une nouvelle dynamique en matière de tourisme. Mais le temps presse et l’absence de réelle visibilité quant à la réouverture de l’ensemble des commerces (mi-mai pour certains, mi-juin pour d’autres) vient rogner un peu plus sur la saison.
En espérant, avec la campagne de vaccination, que la crise sanitaire soit définitivement derrière nous après l’été…
L’ATC leader de la communication du projet européen « Wintermed »
La Méditerranée en hiver, tel est le nouveau pari de l’ATC. Et sans doute l’un des plus originaux (audacieux?). Derrière l’acronyme de « Wintermed » se cache le renouveau de la destination corse. Objectif pour les grandes destinations balnéaires partenaires, sortir de la dépendance du concept « Sea, sand and sun » (mer, sable et soleil). Grèce, Italie, Espagne, Croatie, Chypre et France prônent l’union sacrée pour faire front et étaler la saison. L’ATC a été désignée comme chef de file de la com de ce concept à l’échelle européenne et transnationale.
Ce changement d’image débute avec un cap important sur le patrimoine. Et bien sûr, un clin d’oeil sur la Corse, particulièrement riche dans ce domaine. Ainsi, c’est la tour de Capu du Muru qui se trouve en Une du site européen créé pour la circonstance et sur les grandes affiches diffusées par chaque Etat partenaire. Le tout pour un montant budgétaire de l’ordre de 2,650 millions d’euros. La restitution de ce programme est prévue pour 2022 dans l’île…
Philippe Peraut
L’économie insulaire a été sans doute le secteur le plus touché par la crise sanitaire en Corse. Une période qui se poursuit encore et dont on ne sait quand elle prendra fin. Avec un déficit estimé à près d’un milliard et demi d’euros, l’île a déjà payé un très lourd tribut. Et même si la crise pourrait s’estomper au fil des mois avec la vaccination- domaine où la Corse reste un très bon élève avec près de 100000 personnes vaccinées -, l’impact d’une trop longue carence sera difficile à combler. Face à ce tableau inquiétant, les aides européennes pourraient constituer une importante bouffée d’oxygène et favoriser la relance…
De tous les secteurs touchés par la crise sanitaire, c’est le tourisme qui, en Corse, a payé la plus grosse facture. Une perte estimée à un milliard et demi d’euros depuis mars 2020. Selon l’ATC, un mois de confinement a coïncidé avec une perte sèche de près de 310 millions d’euros. On aura vite mesuré l’étendue des dégâts malgré un coeur d’été correct.
Sans avant et arrière saison, le déficit est, pour l’économie insulaire, un véritable tsunami dont on mesurera les conséquences d’ici quelques temps. Pour autant, l’ensemble des acteurs institutionnels se sont mobilisés pour limiter la casse. Avec 33 % du PIB contre seulement 7 % au niveau national, le tourisme reste le principal levier économique de l’île en termes de valeur ajoutée. Et si la Corse a accueilli, en 2019, 2,7 millions de touristes, les chiffres de 2020 laissent apparaître une chute de 48 %. Sans compter les conséquences pour ce qui est des emplois.
Face à ces chiffres inquiétants, la stratégie consiste à réagir de manière à éviter une année 2021 tout aussi catastrophique. D’autant que l’avant saison ressemble comme deux gouttes d’eau à la précédente. Pire encore puisque tout ce qui relève de l’hôtellerie, les bars et la restauration est à l’arrêt depuis la fin octobre à l’exception d’une courte pause pour les fêtes de Noël.
Du côté des institutionnels, la réaction ne s’est guère faite attendre avec une dotation de 116 millions d’euros dans le cadre de la nouvelle programmation européenne et 33 millions d’euros décrochés via un Plan de Relance Européen post-covid. À cela s’ajoute l’intégration de l’observatoire Reg Hub du Comité des Régions qui œuvre sur l’application des réglementations européennes et l’obtention, pour la CdC, d’une labellisation en tant que Centre d’Information Europe Direct.
Autant d’atouts qui ajoutés à une stratégie général qui semble tenir la route, pourrait permettre à l’île d’amorcer une nouvelle dynamique en matière de tourisme. Mais le temps presse et l’absence de réelle visibilité quant à la réouverture de l’ensemble des commerces (mi-mai pour certains, mi-juin pour d’autres) vient rogner un peu plus sur la saison.
En espérant, avec la campagne de vaccination, que la crise sanitaire soit définitivement derrière nous après l’été…
L’ATC leader de la communication du projet européen « Wintermed »
La Méditerranée en hiver, tel est le nouveau pari de l’ATC. Et sans doute l’un des plus originaux (audacieux?). Derrière l’acronyme de « Wintermed » se cache le renouveau de la destination corse. Objectif pour les grandes destinations balnéaires partenaires, sortir de la dépendance du concept « Sea, sand and sun » (mer, sable et soleil). Grèce, Italie, Espagne, Croatie, Chypre et France prônent l’union sacrée pour faire front et étaler la saison. L’ATC a été désignée comme chef de file de la com de ce concept à l’échelle européenne et transnationale.
Ce changement d’image débute avec un cap important sur le patrimoine. Et bien sûr, un clin d’oeil sur la Corse, particulièrement riche dans ce domaine. Ainsi, c’est la tour de Capu du Muru qui se trouve en Une du site européen créé pour la circonstance et sur les grandes affiches diffusées par chaque Etat partenaire. Le tout pour un montant budgétaire de l’ordre de 2,650 millions d’euros. La restitution de ce programme est prévue pour 2022 dans l’île…
Philippe Peraut