Une feuille de route en huit axes pour relancer le tourisme corse
La très attendue visite ministérielle du 28 avril dernier tiendra -t-elle toute ses promesses ?
Une feuille de route en huit axes pour relancer le tourisme corse
La très attendue visite ministérielle du 28 avril avril dernier tiendra-t-elle toutes ses promesses ? Rien n’est sûr pour l’heure d’autant qu’il n’y a pas, en Corse, d’avant saison. Ce qui émane, en revanche, de la présentation d’une feuille de route concernant un plan de relance du tourisme, c’est le consensus et du moins l’accord sur ce point, entre l’État et la Collectivité de Corse. Lors de cette présentation qui s’est déroulée à l’hôtel Campo Del Oro et à laquelle ont participé de nombreux élus et/ou acteurs liés au tourisme, mais en l’absence de Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, c’est la satisfaction, dans une très large majorité qui a, en effet, prédominé. Avec toutefois un doute, celui d’une saison touristique toujours incertaine...
Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État chargé du tourisme ont décliné, la semaine dernière à l’hôtel Campo del Oro d’Ajaccio un plan de relance du tourisme, acté en septembre dernier à Bunifaziu lors de la venue d’Emmanuel Macron. Fruit d’une année de travail, cette feuille de route territoriale est spécifique à la Corse dans le cadre de mesures nationales et européennes. Ce plan comporte huit actions phares parmi lesquelles la très attendue Cdisation des saisonniers, la régulation des la location touristique meublée ou encore la promotion de la destination corse via une très large campagne de communication. Le tout pour un total de 24,4 millions d’euros investis par les différents partenaires : l’État, la Collectivité de Corse et la banque des territoires. D’autres financements viendront se greffer et compléter ce soutien.
« Des avancées actées »
« Cette feuille de route correspond globalement à des revendications portées par la Cdc et certains acteurs du tourisme, souligne Gilles Simeoni, Président de l’Exécutif, je pense notamment à la Cdisation des saisonniers ou la lutte contre la concurrence déloyale, une proposition de Foncière qui va permettre de garder le capital des structures hôtelières entre les mains des Corses...Il y a encore du travail au niveau touristique, économique et social global mais ces avancées ont été actées. »
Une première pierre de posée et une satisfaction partagée par Jean-Charles Orsucci, maire de Bunifaziu. « Les acteurs du tourisme, l’État et la Collectivité se sont félicités, rappelle-t-il, à la fois de la construction et des résultats obtenus, nous espérons que cette feuille de route permettra à la Corse d’appréhender de façon positive la saison touristique qui arrive... »
La saison qui débutera courant mai à travers la phase de déconfinement mise en place par le Gouvernement reste, en effet, le grand point d’interrogation qu’il convient de retenir de cette réunion. « La feuille de route tape dans le mille, argumente Jean-André Miniconi, président de la CPME, cependant et à la vue des événements, nous allons manquer l’avant saison, ce qui représente 3 % du PIB, cette feuille de route doit être évolutive en matière de financement, d’aide aux entreprises, qui rappelons-le ont un milliard de dettes à rembourser dans une saison qui n’a pas encore débuté, avec, de surcroît, des prévisions revues à la baisse par le Gouvernement...On ne pourra pas s’en sortir sans une continuation du chômage partiel, des reports de charges sociales et fiscales ou si les banques demandent dès l’an prochain, le remboursement des crédits. »
Des mesures qui définissent un cadre légal sur lequel il sera possible de s’appuyer et un partenariat noué entre l’État et la Collectivité via l’ATC qui a le mérite de poser les jalons d’une politique de relance du tourisme insulaire. « Les objectifs fixés à Bunifaziu sont en passe d’être atteints, rappelle Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l’ATC, certains aspects sont en cours de réalisation, que ce soit au niveau de l’aide aux entreprises, de la formation ou de la transition écologique... »
Un plan appelé à se pérenniser, un cadre à respecter et, une fois n’est pas coutume, Paris et la Corse sur un point de convergence…
Philippe Peraut
La très attendue visite ministérielle du 28 avril avril dernier tiendra-t-elle toutes ses promesses ? Rien n’est sûr pour l’heure d’autant qu’il n’y a pas, en Corse, d’avant saison. Ce qui émane, en revanche, de la présentation d’une feuille de route concernant un plan de relance du tourisme, c’est le consensus et du moins l’accord sur ce point, entre l’État et la Collectivité de Corse. Lors de cette présentation qui s’est déroulée à l’hôtel Campo Del Oro et à laquelle ont participé de nombreux élus et/ou acteurs liés au tourisme, mais en l’absence de Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, c’est la satisfaction, dans une très large majorité qui a, en effet, prédominé. Avec toutefois un doute, celui d’une saison touristique toujours incertaine...
Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État chargé du tourisme ont décliné, la semaine dernière à l’hôtel Campo del Oro d’Ajaccio un plan de relance du tourisme, acté en septembre dernier à Bunifaziu lors de la venue d’Emmanuel Macron. Fruit d’une année de travail, cette feuille de route territoriale est spécifique à la Corse dans le cadre de mesures nationales et européennes. Ce plan comporte huit actions phares parmi lesquelles la très attendue Cdisation des saisonniers, la régulation des la location touristique meublée ou encore la promotion de la destination corse via une très large campagne de communication. Le tout pour un total de 24,4 millions d’euros investis par les différents partenaires : l’État, la Collectivité de Corse et la banque des territoires. D’autres financements viendront se greffer et compléter ce soutien.
« Des avancées actées »
« Cette feuille de route correspond globalement à des revendications portées par la Cdc et certains acteurs du tourisme, souligne Gilles Simeoni, Président de l’Exécutif, je pense notamment à la Cdisation des saisonniers ou la lutte contre la concurrence déloyale, une proposition de Foncière qui va permettre de garder le capital des structures hôtelières entre les mains des Corses...Il y a encore du travail au niveau touristique, économique et social global mais ces avancées ont été actées. »
Une première pierre de posée et une satisfaction partagée par Jean-Charles Orsucci, maire de Bunifaziu. « Les acteurs du tourisme, l’État et la Collectivité se sont félicités, rappelle-t-il, à la fois de la construction et des résultats obtenus, nous espérons que cette feuille de route permettra à la Corse d’appréhender de façon positive la saison touristique qui arrive... »
La saison qui débutera courant mai à travers la phase de déconfinement mise en place par le Gouvernement reste, en effet, le grand point d’interrogation qu’il convient de retenir de cette réunion. « La feuille de route tape dans le mille, argumente Jean-André Miniconi, président de la CPME, cependant et à la vue des événements, nous allons manquer l’avant saison, ce qui représente 3 % du PIB, cette feuille de route doit être évolutive en matière de financement, d’aide aux entreprises, qui rappelons-le ont un milliard de dettes à rembourser dans une saison qui n’a pas encore débuté, avec, de surcroît, des prévisions revues à la baisse par le Gouvernement...On ne pourra pas s’en sortir sans une continuation du chômage partiel, des reports de charges sociales et fiscales ou si les banques demandent dès l’an prochain, le remboursement des crédits. »
Des mesures qui définissent un cadre légal sur lequel il sera possible de s’appuyer et un partenariat noué entre l’État et la Collectivité via l’ATC qui a le mérite de poser les jalons d’une politique de relance du tourisme insulaire. « Les objectifs fixés à Bunifaziu sont en passe d’être atteints, rappelle Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l’ATC, certains aspects sont en cours de réalisation, que ce soit au niveau de l’aide aux entreprises, de la formation ou de la transition écologique... »
Un plan appelé à se pérenniser, un cadre à respecter et, une fois n’est pas coutume, Paris et la Corse sur un point de convergence…
Philippe Peraut