Territoriales 2021 : Michel Stefani Campà megliu in Corsica
Il faut qu'une volix de gauche soit entendue
Michel Stefani (Campà megliu in Corsica) : « Il faut que dans cette future Assemblée de Corse, une voix de gauche soit entendue »
La gauche est la grande absente de l’hémicycle en 2017 où l’union PC-Corse insoumise avait échoué avec 5,88 % des suffrages. Déterminés à combler ce manque historique, cette famille politique s’est remise en ordre de marche pour se présenter avec les mêmes revendications à l’occasion de ce scrutin. Aux commandes de la liste « Campà megliu in Corsica », Michel Stefani, opposant de la première heure.
Vous êtes en ordre de marche après l’échec de 2017. Quel est votre mot d’ordre lors du scrutin de juin prochain ?
Il se résume à travers notre slogan de campagne : « Campà megliu in Corsica ». On est parti de ce qui émane de la rue, à savoir, la grande difficulté, des Corses à vivre au quotidien. Ces protestations « ùn si pò più campà cusì », nous ont conduit à chercher la meilleure façon de porter ces revendications le plus haut possible et si nous y parvenons, à retourner bien sûr à l’Assemblée de Corse où malheureusement, nous l’avons mesuré sous la mandature écoulée, la parole de gauche ne s’entend plus.
Quelle analyse faites-vous de la mandature sortante ?
Elle aurait dû, à notre sens, jouer un tout autre rôle, établir un vrai bouclier social pour préserver, dans notre région, ceux qui ont les conditions de vie les plus délicates. Les plan « Salvezza » et « Rilanciu » ont tourné essentiellement autour de la satisfaction des exigences formulées par le patronat qui s’est, aujourd’hui, regroupé dans le consortium des patrons corses et qui contrôle toute l’économie de l’île. Nous voyons que de ce point de vue, il n’y a eu aucune exigence sociale ni sur la transparence de l’utilisation de la solidarité nationale éclatée par cette vingtaine d’entreprises qui domine l’économie de la Corse, ni sur la question de la cherté de la vie, ni sur les garanties en termes d’emplois. Nous estimons que la majorité régionale et, au-delà, les élus de l’Assemblée de Corse n’ont pas réagi comme ils devaient par rapport à la situation que vit notre île, déjà lourdement impactée par la pauvreté et la précarité. Dans cette campagne électorale, il faut véritablement aborder la question du bilan de cette majorité qui n’est pas, comme on nous l’avait promis en 2015 et 2017 aussi brillant que ce qui était annoncé. Il faut que dans cette future Assemblée de Corse, une voix de gauche soit entendue.
Tout en restant résolument à gauche, vous avez fait le choix d’élargir au-delà du PC pour bâtir votre liste. Une nécessité pour atteindre la barre des 7 %?
Notre liste est à gauche par rapport à d’autres qui s’en réclament en permanence mais qui, en réalité, regardent beaucoup trop à droite et ailleurs du côté des nationalistes. C’est déjà une différence notable. Notre liste ressemble à ces femmes et à ces hommes que l’on rencontre tous les jours dans la rue. On y retrouve des salariés, des agents de Collectivités locales, du personnel hospitalier en difficulté, je le rappelle, par rapport à la politique du gouvernement, des syndicalistes, des militants associatifs, des militants anti-racistes...C’est une liste renouvelée et rajeunie qui est à l’offensive.
Quelle serait votre position au soir du premier tour ?
Tout simplement le maintien puisque nous serons présents au second tour !
Interview réalisée par Philippe Peraut
La gauche est la grande absente de l’hémicycle en 2017 où l’union PC-Corse insoumise avait échoué avec 5,88 % des suffrages. Déterminés à combler ce manque historique, cette famille politique s’est remise en ordre de marche pour se présenter avec les mêmes revendications à l’occasion de ce scrutin. Aux commandes de la liste « Campà megliu in Corsica », Michel Stefani, opposant de la première heure.
Vous êtes en ordre de marche après l’échec de 2017. Quel est votre mot d’ordre lors du scrutin de juin prochain ?
Il se résume à travers notre slogan de campagne : « Campà megliu in Corsica ». On est parti de ce qui émane de la rue, à savoir, la grande difficulté, des Corses à vivre au quotidien. Ces protestations « ùn si pò più campà cusì », nous ont conduit à chercher la meilleure façon de porter ces revendications le plus haut possible et si nous y parvenons, à retourner bien sûr à l’Assemblée de Corse où malheureusement, nous l’avons mesuré sous la mandature écoulée, la parole de gauche ne s’entend plus.
Quelle analyse faites-vous de la mandature sortante ?
Elle aurait dû, à notre sens, jouer un tout autre rôle, établir un vrai bouclier social pour préserver, dans notre région, ceux qui ont les conditions de vie les plus délicates. Les plan « Salvezza » et « Rilanciu » ont tourné essentiellement autour de la satisfaction des exigences formulées par le patronat qui s’est, aujourd’hui, regroupé dans le consortium des patrons corses et qui contrôle toute l’économie de l’île. Nous voyons que de ce point de vue, il n’y a eu aucune exigence sociale ni sur la transparence de l’utilisation de la solidarité nationale éclatée par cette vingtaine d’entreprises qui domine l’économie de la Corse, ni sur la question de la cherté de la vie, ni sur les garanties en termes d’emplois. Nous estimons que la majorité régionale et, au-delà, les élus de l’Assemblée de Corse n’ont pas réagi comme ils devaient par rapport à la situation que vit notre île, déjà lourdement impactée par la pauvreté et la précarité. Dans cette campagne électorale, il faut véritablement aborder la question du bilan de cette majorité qui n’est pas, comme on nous l’avait promis en 2015 et 2017 aussi brillant que ce qui était annoncé. Il faut que dans cette future Assemblée de Corse, une voix de gauche soit entendue.
Tout en restant résolument à gauche, vous avez fait le choix d’élargir au-delà du PC pour bâtir votre liste. Une nécessité pour atteindre la barre des 7 %?
Notre liste est à gauche par rapport à d’autres qui s’en réclament en permanence mais qui, en réalité, regardent beaucoup trop à droite et ailleurs du côté des nationalistes. C’est déjà une différence notable. Notre liste ressemble à ces femmes et à ces hommes que l’on rencontre tous les jours dans la rue. On y retrouve des salariés, des agents de Collectivités locales, du personnel hospitalier en difficulté, je le rappelle, par rapport à la politique du gouvernement, des syndicalistes, des militants associatifs, des militants anti-racistes...C’est une liste renouvelée et rajeunie qui est à l’offensive.
Quelle serait votre position au soir du premier tour ?
Tout simplement le maintien puisque nous serons présents au second tour !
Interview réalisée par Philippe Peraut