Le conflit israélo-palestinien repart de plus belle
La guerre a reporis entrec le Hamas, installé à Gaza et Israël
Le conflit israélo-palestinien repart de plus belle
La guerre a repris entre le Hamas, installé à Gaza et Israël. Les raisons de cette nouvelle flambée sont complexes et nul ne sait ce que l’avenir réserve.
Jérusalem visée pour la première fois
En apparence, les origines de la colère palestinienne tiennent aux attaques racistes menées par des groupes extrémistes juifs contre des Palestiniens afin de conquérir les vieux quartiers arabes de Jérusalem-Est. Au cours de ces échauffourées, la police israélienne s’est montrée particulièrement accommodante envers les jeunes activistes juifs dont l’idéologie tient du fascisme religieux. Mais la réalité est plus complexe. On remarquera que les attaques du Hamas ont coïncidé avec le 54e anniversaire de la réunification de Jérusalem à l’issue de la guerre des Six Jours. C’est une façon pour le Hamas de se présenter comme le seul parti qui cherche à venger l’affront de 1967 fait au monde arabe par l’état hébreu. Ce qui explique pourquoi pour la première fois Jérusalem a été visé par les missiles du Hamas, ville qui désormais abrite un bon nombre d’ambassades étrangères dont celle des États-Unis.
Le conflit entre l’autorité palestinienne et le Hamas
Des élections législatives devaient avoir lieu au sein de la communauté palestinienne. Le Hamas, très isolé à Gaza, espérait les gagner et ainsi prendre la tête de l’autorité palestinienne jusque là dirigée par le vieux Mahmoud Abbas, largement discrédité jusque dans ses propres rangs. Ce dernier était conscient du risque qu’il prenait avec l’organisation de ces législatives puisqu’il avait contre lui la liste dissidente Liberté menée par le plus ancien prisonnier palestinien Maroune Barghouti, qui bénéficie d’un immense capital de sympathie parmi la jeunesse. Or lors des dernières élections le Hamas avait obtenu 44,45 % des voix, le Fatah 41,43 % et le FPLP 4,25 %. Le Hamas désirait intégrer la direction de l’autorité palestinienne de manière à négocier avec les autorités internationales un allègement du blocus de Gaza. Mahmoud Abbas espérait que les élections seraient empêchées par l’état hébreu. Il n’en a rien été. Mahmoud Abbas a alors prétendu faussement que les Palestiniens de Jérusalem seraient interdits de vote par les autorités israéliennes et, en désespoir de cause, il a annulé les élections.
Les menaces du Hamas et les embarras israéliens
Les dirigeants du Hamas ont alors prévenu que des troubles survenus à Jérusalem se répandraient dans la totalité du territoire israélien. Les extrêmes se nourrissant l’un de l’autre, les fascistes religieux israéliens ont aussitôt pris la balle au bond en pratiquant des lynchages de rue. Pour le Hamas, les émeutes du premier lundi visaient à démontrer à l’autorité palestinienne, aux Palestiniens et à Israël que si le scrutin s’était effectivement tenu, il l’aurait largement emporté — ce qui est vraisemblable — et que désormais c’est lui et lui seul qui est l’interlocuteur valable. Le Hamas a su habilement jouer sur l’interminable crise politique que traverse Israël et les tergiversations des gouvernants. Dans ce contexte le dossier des habitations de Sheikh Jarrah est explosif, car il est un symbole de l’épuration ethnique à laquelle se livrent les colons juifs. Les ultras orthodoxes juifs s’accaparent peu à peu les habitations d’Israéliens arabes avec l’idée de totalement judaïser Jérusalem. Ils ont obtenu le blanc-seing de la justice israélienne au nom d’arguties paperassières. Dernier élément à prendre en cause : l’éviction du président américain Trump très favorable à l’extrême droite religieuse juive et l’arrivée de Biden dont l’analyse est tout de même beaucoup plus équilibrée.
Une période dangereuse
Il y a cette année un télescopage entre les calendriers hébraïque et musulman. Tous deux sont en effet des calendriers lunaires : par conséquent, environ une fois tous les 10 à 12 ans, la Journée de Jérusalem est célébrée au même moment que la fin du mois du ramadan. Or, il est de notoriété publique que le jeûne musulman et plus encore sa rupture sont des jours durant lesquels les observants font preuve d’une agressivité dangereuse. L’issue de cette véritable guerre va se jouer dans les coulisses de la diplomatie avec comme toujours les États-Unis en grand arbitre. Mais bien malin celui qui peut en prédire l’issue.
GXC
La guerre a repris entre le Hamas, installé à Gaza et Israël. Les raisons de cette nouvelle flambée sont complexes et nul ne sait ce que l’avenir réserve.
Jérusalem visée pour la première fois
En apparence, les origines de la colère palestinienne tiennent aux attaques racistes menées par des groupes extrémistes juifs contre des Palestiniens afin de conquérir les vieux quartiers arabes de Jérusalem-Est. Au cours de ces échauffourées, la police israélienne s’est montrée particulièrement accommodante envers les jeunes activistes juifs dont l’idéologie tient du fascisme religieux. Mais la réalité est plus complexe. On remarquera que les attaques du Hamas ont coïncidé avec le 54e anniversaire de la réunification de Jérusalem à l’issue de la guerre des Six Jours. C’est une façon pour le Hamas de se présenter comme le seul parti qui cherche à venger l’affront de 1967 fait au monde arabe par l’état hébreu. Ce qui explique pourquoi pour la première fois Jérusalem a été visé par les missiles du Hamas, ville qui désormais abrite un bon nombre d’ambassades étrangères dont celle des États-Unis.
Le conflit entre l’autorité palestinienne et le Hamas
Des élections législatives devaient avoir lieu au sein de la communauté palestinienne. Le Hamas, très isolé à Gaza, espérait les gagner et ainsi prendre la tête de l’autorité palestinienne jusque là dirigée par le vieux Mahmoud Abbas, largement discrédité jusque dans ses propres rangs. Ce dernier était conscient du risque qu’il prenait avec l’organisation de ces législatives puisqu’il avait contre lui la liste dissidente Liberté menée par le plus ancien prisonnier palestinien Maroune Barghouti, qui bénéficie d’un immense capital de sympathie parmi la jeunesse. Or lors des dernières élections le Hamas avait obtenu 44,45 % des voix, le Fatah 41,43 % et le FPLP 4,25 %. Le Hamas désirait intégrer la direction de l’autorité palestinienne de manière à négocier avec les autorités internationales un allègement du blocus de Gaza. Mahmoud Abbas espérait que les élections seraient empêchées par l’état hébreu. Il n’en a rien été. Mahmoud Abbas a alors prétendu faussement que les Palestiniens de Jérusalem seraient interdits de vote par les autorités israéliennes et, en désespoir de cause, il a annulé les élections.
Les menaces du Hamas et les embarras israéliens
Les dirigeants du Hamas ont alors prévenu que des troubles survenus à Jérusalem se répandraient dans la totalité du territoire israélien. Les extrêmes se nourrissant l’un de l’autre, les fascistes religieux israéliens ont aussitôt pris la balle au bond en pratiquant des lynchages de rue. Pour le Hamas, les émeutes du premier lundi visaient à démontrer à l’autorité palestinienne, aux Palestiniens et à Israël que si le scrutin s’était effectivement tenu, il l’aurait largement emporté — ce qui est vraisemblable — et que désormais c’est lui et lui seul qui est l’interlocuteur valable. Le Hamas a su habilement jouer sur l’interminable crise politique que traverse Israël et les tergiversations des gouvernants. Dans ce contexte le dossier des habitations de Sheikh Jarrah est explosif, car il est un symbole de l’épuration ethnique à laquelle se livrent les colons juifs. Les ultras orthodoxes juifs s’accaparent peu à peu les habitations d’Israéliens arabes avec l’idée de totalement judaïser Jérusalem. Ils ont obtenu le blanc-seing de la justice israélienne au nom d’arguties paperassières. Dernier élément à prendre en cause : l’éviction du président américain Trump très favorable à l’extrême droite religieuse juive et l’arrivée de Biden dont l’analyse est tout de même beaucoup plus équilibrée.
Une période dangereuse
Il y a cette année un télescopage entre les calendriers hébraïque et musulman. Tous deux sont en effet des calendriers lunaires : par conséquent, environ une fois tous les 10 à 12 ans, la Journée de Jérusalem est célébrée au même moment que la fin du mois du ramadan. Or, il est de notoriété publique que le jeûne musulman et plus encore sa rupture sont des jours durant lesquels les observants font preuve d’une agressivité dangereuse. L’issue de cette véritable guerre va se jouer dans les coulisses de la diplomatie avec comme toujours les États-Unis en grand arbitre. Mais bien malin celui qui peut en prédire l’issue.
GXC