Le système de retraite, toujours sur la sellette
La question n'est pas de réformer ou pas le système de retraite......
Le système de retraite, toujours sur la sellette
La question n’est pas de réformer ou pas le système de retraite, mais quand et comment le faire pour que le système soit juste, ou le plus juste possible.
Les paramètres à définir sont nombreux et font largement débat : durée, taux de cotisation, âge de départ, niveau des pensions… On n’a pas fini de se déchirer sur le sujet.
Une réforme nécessaire
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) sur les évolutions et les perspectives des retraites en France, en application de la loi no 2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraite, a publié la 8e édition de son rapport annuel.
Malgré le contexte de la crise sanitaire et le vieillissement progressif de la population française, les évolutions de la part des dépenses de retraite dans le PIB resteraient sur une trajectoire maîtrisée à l’horizon de la projection, c’est-à-dire 2070.
En attendant, la part des dépenses de retraite dans le PIB a atteint un niveau particulièrement élevé en 2020, à 14,7 % de la richesse nationale. Mais selon les projections et différents scénarios envisagés, la part des dépenses de retraite baisserait à long terme malgré le vieillissement de la population française ; le ratio entre le nombre de personnes de 20 à 59 ans et celui des personnes de 60 ans et plus passerait de 1,9 en 2020 à 1,3 en 2070. L’impact de ce vieillissement démographique sur le système de retraite serait freiné par l’augmentation de l’âge de départ à la retraite qui passerait de 62,2 ans en 2019 à un peu moins de 64 ans vers 2040 à législation inchangée, sous l’effet des réformes passées et du recul de l’âge d’entrée dans la vie active.
Sauf que 2040, ça n’est pas demain, et qu’il faut assumer toutes les autres dépenses. Alors, d’un point de vue politique et de maîtrise des dépenses publiques, la réforme est nécessaire.
Les piliers du système
Le système de retraite français est actuellement basé sur la durée de cotisation, c’est-à-dire le temps de cotisation pour financer les retraites, calculé en trimestres ; l’âge de départ légal (62 ans en France) ; l’âge de départ à taux plein (entre 65 et 67 ans en France suivant la date de naissance et les professions) ; le taux dit de « remplacement » : ce que représente la pension de retraite par rapport aux anciens salaires. Ce taux s’applique selon des bases différentes : les 25 meilleures années de salaires dans le privé, les six derniers mois dans le public et certains régimes spéciaux ; le taux de cotisation.
En France, personnes âgées démunies de plus de 65 ans perçoivent un minimum vieillesse de 900 euros mensuels, que la personne ait ou non cotisé. Cela ne fait pas partie des régimes de retraite. Ce minimum vieillesse ne doit pas être confondu avec la pension minimale du régime de retraite général, accessible plus tôt que le minimum vieillesse, dès 62 ans, mais de seulement 703 euros.
Aujourd’hui, pour pouvoir toucher sa retraite au taux plein, la durée de cotisation est comprise entre 40 ans (générations nées en 1948 ou avant) et 43 ans (générations nées après 1973). D’où la réforme proposée de relever la pension de retraite minimum à 1 000 euros pour une carrière complète et d’appliquer les mêmes règles pour tout le monde. Car la réforme actuelle, tel qu’elle est proposée va peser sur les plus précaires. Sans oublier que le système de « points » n’ôte rien au fait que ce sont toujours les actifs qui paient pour les retraites.
Réforme préconisée
Le déséquilibre démographique n’est pas sans poser souci et question, avec celui très lié à la dépendance. La Cour des Comptes propose donc de relever l’âge légal de départ à la retraite, tout en prônant un calendrier de mise en « calendrier de mise en œuvre suffisamment étalé pour en faciliter l'acceptation et permettre les adaptations nécessaires dans les entreprises ».
Mais pour le calendrier, rien n’est moins sûr, puisque Macron a pour objectif de boucler son quinquennat en ayant mené toutes les réformes annoncées. Le risque d’une crise sociale plane. Car beaucoup de voix se font entendre pour demander que cette réforme ne soit pas un simple calcul comptable. Il en va aussi de la place des seniors dans la société. De l’égalité et de la transparence, pour que les règles soient mieux comprises et acceptées, et que les écarts de pension ne soient pas si criants. Car on sait bien que les petites pensions font des retraités pauvres, qui finissent en galère.
Travailler toute sa vie pour se serrer la ceinture à la retraite ? Un projet auquel personne ne souscrit.
Maria Mariana
La question n’est pas de réformer ou pas le système de retraite, mais quand et comment le faire pour que le système soit juste, ou le plus juste possible.
Les paramètres à définir sont nombreux et font largement débat : durée, taux de cotisation, âge de départ, niveau des pensions… On n’a pas fini de se déchirer sur le sujet.
Une réforme nécessaire
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) sur les évolutions et les perspectives des retraites en France, en application de la loi no 2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraite, a publié la 8e édition de son rapport annuel.
Malgré le contexte de la crise sanitaire et le vieillissement progressif de la population française, les évolutions de la part des dépenses de retraite dans le PIB resteraient sur une trajectoire maîtrisée à l’horizon de la projection, c’est-à-dire 2070.
En attendant, la part des dépenses de retraite dans le PIB a atteint un niveau particulièrement élevé en 2020, à 14,7 % de la richesse nationale. Mais selon les projections et différents scénarios envisagés, la part des dépenses de retraite baisserait à long terme malgré le vieillissement de la population française ; le ratio entre le nombre de personnes de 20 à 59 ans et celui des personnes de 60 ans et plus passerait de 1,9 en 2020 à 1,3 en 2070. L’impact de ce vieillissement démographique sur le système de retraite serait freiné par l’augmentation de l’âge de départ à la retraite qui passerait de 62,2 ans en 2019 à un peu moins de 64 ans vers 2040 à législation inchangée, sous l’effet des réformes passées et du recul de l’âge d’entrée dans la vie active.
Sauf que 2040, ça n’est pas demain, et qu’il faut assumer toutes les autres dépenses. Alors, d’un point de vue politique et de maîtrise des dépenses publiques, la réforme est nécessaire.
Les piliers du système
Le système de retraite français est actuellement basé sur la durée de cotisation, c’est-à-dire le temps de cotisation pour financer les retraites, calculé en trimestres ; l’âge de départ légal (62 ans en France) ; l’âge de départ à taux plein (entre 65 et 67 ans en France suivant la date de naissance et les professions) ; le taux dit de « remplacement » : ce que représente la pension de retraite par rapport aux anciens salaires. Ce taux s’applique selon des bases différentes : les 25 meilleures années de salaires dans le privé, les six derniers mois dans le public et certains régimes spéciaux ; le taux de cotisation.
En France, personnes âgées démunies de plus de 65 ans perçoivent un minimum vieillesse de 900 euros mensuels, que la personne ait ou non cotisé. Cela ne fait pas partie des régimes de retraite. Ce minimum vieillesse ne doit pas être confondu avec la pension minimale du régime de retraite général, accessible plus tôt que le minimum vieillesse, dès 62 ans, mais de seulement 703 euros.
Aujourd’hui, pour pouvoir toucher sa retraite au taux plein, la durée de cotisation est comprise entre 40 ans (générations nées en 1948 ou avant) et 43 ans (générations nées après 1973). D’où la réforme proposée de relever la pension de retraite minimum à 1 000 euros pour une carrière complète et d’appliquer les mêmes règles pour tout le monde. Car la réforme actuelle, tel qu’elle est proposée va peser sur les plus précaires. Sans oublier que le système de « points » n’ôte rien au fait que ce sont toujours les actifs qui paient pour les retraites.
Réforme préconisée
Le déséquilibre démographique n’est pas sans poser souci et question, avec celui très lié à la dépendance. La Cour des Comptes propose donc de relever l’âge légal de départ à la retraite, tout en prônant un calendrier de mise en « calendrier de mise en œuvre suffisamment étalé pour en faciliter l'acceptation et permettre les adaptations nécessaires dans les entreprises ».
Mais pour le calendrier, rien n’est moins sûr, puisque Macron a pour objectif de boucler son quinquennat en ayant mené toutes les réformes annoncées. Le risque d’une crise sociale plane. Car beaucoup de voix se font entendre pour demander que cette réforme ne soit pas un simple calcul comptable. Il en va aussi de la place des seniors dans la société. De l’égalité et de la transparence, pour que les règles soient mieux comprises et acceptées, et que les écarts de pension ne soient pas si criants. Car on sait bien que les petites pensions font des retraités pauvres, qui finissent en galère.
Travailler toute sa vie pour se serrer la ceinture à la retraite ? Un projet auquel personne ne souscrit.
Maria Mariana