Les anti-vaxx champions de l'indécence et du grotesque
Ah ,il fallait les voir nos nouveaux résistants entonner, sans craindre la sauvage répression du fascisme étatique ,le Chant des partisans et Bella Ciao.
Les anti-vaxx champions de l’indécence et du grotesque
Ah il fallait les voir nos nouveaux résistants entonner, sans craindre la sauvage répression du fascisme, étatique le Chant des partisans et Bella Ciao. Ils étaient peut-être deux ou trois cents à Ajaccio qui portaient fièrement sur leurs frêles épaules le devenir de la Corse. Sur le continent, ils rassemblaient seize mille personnes dont certaines ne craignaient pas d’invoquer
la mémoire des victimes de la Shoah ou l’étoile jaune. Le même jour, deux millions et demi de citoyens — les fous — s’inscrivaient pour se faire vacciner. L’armée des héros de l’ombre bien qu’ultra-minoritaire, promettait de continuer son combat démontrant au moins un phénomène : l’outrance, le grotesque et la fausse information ne tuent pas. Ils sont tous encore bien vivants et prêts à plonger dans le cloaque du complotisme et de la bêtise.
Des arguments ridicules
Que Tartempion ou Tutucelli soient contre le vaccin est un droit garanti par cette démocratie qu’ils conchient. Mais à une condition : qu’ils ne deviennent pas les vecteurs de la contagion. On ne pourra jamais empêcher des hurluberlus de sauter d’un avion sans parachute en prétendant qu’ils sont protégés par la bonté divine. Mais qu’ils sautent seuls. Une société représente un entrelacs de devoirs et de droits. Le droit, c’est celui de bénéficier d’une santé gratuite pour tous.
Le devoir c’est de tout faire pour protéger le collectif. Regardons ensuite la réalité du monde dans lequel nous vivons. En Europe occidentale, on vit deux fois plus longtemps aujourd’hui qu’au milieu du XIXe siècle. Grâce à l’hygiène de vie qui fut souvent contrainte et aux vaccins en 1841-44, un enfant âgé de 5 à 10 ans avait un risque de décéder de 46 ‰ alors qu’en 2010-14, ce risque est inférieur à 1 ‰. Aux mêmes dates, la probabilité de décéder d’un adulte de 35-40 ans était respectivement de 45 ‰ et de 6 ‰. Enfin, pour une personne âgée de 70 à 75 ans, le quotient de mortalité s’élevait à 319 ‰ en 1841-44 ; il n’est plus que de 168 ‰ de nos jours. Dans ma jeunesse, des enfants mourraient du tétanos ou restaient fortement handicapés à cause de la poliomyélite. Grâce à la vaccination obligatoire, on ne pense même plus à ces dangers.
Des réflexes obscurantistes ou d’enfants gâtés
Notre époque aime le complotisme. L’individu se plaît à se croire pris dans une nasse de sociétés secrètes qui le manipulent et qui, par conséquent, lui donnent l’impression d’être « celui qui sait », « celui qui résiste ». Les plus âgés se souviennent de la grande paranoïa américaine et soviétique qui amena aux pires excès répressifs. Le complot était partout. Communistes et extraterrestres d’un côté, impérialistes et fascistes de l’autre.
Aujourd’hui, les continents les plus pauvres ne sont vaccinés contre la Covid qu’à hauteur de 1 % de la population.
Ces peuples attendent les vaccins comme une bénédiction. Ils en manquent. Nos sociétés repues pour des questions de gros sous, hésitent, tergiversent quitte à créer là-bas des clusters à ciel ouvert où les mutants se créent à une vitesse phénoménale. Comme le nuage de Tchernobyl, la pandémie se fout des frontières et ce qui arrive sur les autres continents nous arrivera un jour comme un tsunami. Le vaccin est à ce jour le seul moyen de stopper l’épidémie. Mais, nous rétorquent nos adeptes de la liberté à n’importe quel prix, aujourd’hui les hospitalisations sont rares. C’est vrai, mais grâce à quoi bandes
d’idiots ? Grâce au vaccin. Et diriger un pays c’est anticiper les catastrophes à venir qu’elles soient d’ordre médical ou climatique. Nul ne peut dire la puissance des prochains mutants. Il faut donc anticiper.
Le danger d’une crise économique
La liberté serait-elle un bien intangible, immobile dans le temps et dans sa forme ? Évidemment que non. Les situations rendent ce concept élastique. Lors des attentats islamistes, il a fallu prendre des décisions qui inévitablement mordaient sur les libertés telles qu’elles existaient auparavant. Parce que le véritable problème aujourd’hui n’est pas les libertés qui ne sont guère menacées fondamentalement, mais la situation économique.
La France ne pourra pas se permettre un nouvel effondrement, car là la liberté du travail, d’un certain accès au bien-être sera durablement menacée.
La lutte obscurantiste des anti vaxx est celle d’une infime minorité de privilégiés qui n’ont rien à faire du sort des plus défavorisés. Ils mettent en avant les profits des grands laboratoires. Eh bien oui il faudra s’y attaquer, mais pour rendre les vaccins plus disponibles et non pour les faire disparaître. Quant aux comparaisons avec la Shoah, c’est tout simplement du révisionnisme. C’est indécent et parfaitement dégueulasse. Mais nous sommes en démocratie et tout le monde a le droit de s’exprimer.
GXC
Ah il fallait les voir nos nouveaux résistants entonner, sans craindre la sauvage répression du fascisme, étatique le Chant des partisans et Bella Ciao. Ils étaient peut-être deux ou trois cents à Ajaccio qui portaient fièrement sur leurs frêles épaules le devenir de la Corse. Sur le continent, ils rassemblaient seize mille personnes dont certaines ne craignaient pas d’invoquer
la mémoire des victimes de la Shoah ou l’étoile jaune. Le même jour, deux millions et demi de citoyens — les fous — s’inscrivaient pour se faire vacciner. L’armée des héros de l’ombre bien qu’ultra-minoritaire, promettait de continuer son combat démontrant au moins un phénomène : l’outrance, le grotesque et la fausse information ne tuent pas. Ils sont tous encore bien vivants et prêts à plonger dans le cloaque du complotisme et de la bêtise.
Des arguments ridicules
Que Tartempion ou Tutucelli soient contre le vaccin est un droit garanti par cette démocratie qu’ils conchient. Mais à une condition : qu’ils ne deviennent pas les vecteurs de la contagion. On ne pourra jamais empêcher des hurluberlus de sauter d’un avion sans parachute en prétendant qu’ils sont protégés par la bonté divine. Mais qu’ils sautent seuls. Une société représente un entrelacs de devoirs et de droits. Le droit, c’est celui de bénéficier d’une santé gratuite pour tous.
Le devoir c’est de tout faire pour protéger le collectif. Regardons ensuite la réalité du monde dans lequel nous vivons. En Europe occidentale, on vit deux fois plus longtemps aujourd’hui qu’au milieu du XIXe siècle. Grâce à l’hygiène de vie qui fut souvent contrainte et aux vaccins en 1841-44, un enfant âgé de 5 à 10 ans avait un risque de décéder de 46 ‰ alors qu’en 2010-14, ce risque est inférieur à 1 ‰. Aux mêmes dates, la probabilité de décéder d’un adulte de 35-40 ans était respectivement de 45 ‰ et de 6 ‰. Enfin, pour une personne âgée de 70 à 75 ans, le quotient de mortalité s’élevait à 319 ‰ en 1841-44 ; il n’est plus que de 168 ‰ de nos jours. Dans ma jeunesse, des enfants mourraient du tétanos ou restaient fortement handicapés à cause de la poliomyélite. Grâce à la vaccination obligatoire, on ne pense même plus à ces dangers.
Des réflexes obscurantistes ou d’enfants gâtés
Notre époque aime le complotisme. L’individu se plaît à se croire pris dans une nasse de sociétés secrètes qui le manipulent et qui, par conséquent, lui donnent l’impression d’être « celui qui sait », « celui qui résiste ». Les plus âgés se souviennent de la grande paranoïa américaine et soviétique qui amena aux pires excès répressifs. Le complot était partout. Communistes et extraterrestres d’un côté, impérialistes et fascistes de l’autre.
Aujourd’hui, les continents les plus pauvres ne sont vaccinés contre la Covid qu’à hauteur de 1 % de la population.
Ces peuples attendent les vaccins comme une bénédiction. Ils en manquent. Nos sociétés repues pour des questions de gros sous, hésitent, tergiversent quitte à créer là-bas des clusters à ciel ouvert où les mutants se créent à une vitesse phénoménale. Comme le nuage de Tchernobyl, la pandémie se fout des frontières et ce qui arrive sur les autres continents nous arrivera un jour comme un tsunami. Le vaccin est à ce jour le seul moyen de stopper l’épidémie. Mais, nous rétorquent nos adeptes de la liberté à n’importe quel prix, aujourd’hui les hospitalisations sont rares. C’est vrai, mais grâce à quoi bandes
d’idiots ? Grâce au vaccin. Et diriger un pays c’est anticiper les catastrophes à venir qu’elles soient d’ordre médical ou climatique. Nul ne peut dire la puissance des prochains mutants. Il faut donc anticiper.
Le danger d’une crise économique
La liberté serait-elle un bien intangible, immobile dans le temps et dans sa forme ? Évidemment que non. Les situations rendent ce concept élastique. Lors des attentats islamistes, il a fallu prendre des décisions qui inévitablement mordaient sur les libertés telles qu’elles existaient auparavant. Parce que le véritable problème aujourd’hui n’est pas les libertés qui ne sont guère menacées fondamentalement, mais la situation économique.
La France ne pourra pas se permettre un nouvel effondrement, car là la liberté du travail, d’un certain accès au bien-être sera durablement menacée.
La lutte obscurantiste des anti vaxx est celle d’une infime minorité de privilégiés qui n’ont rien à faire du sort des plus défavorisés. Ils mettent en avant les profits des grands laboratoires. Eh bien oui il faudra s’y attaquer, mais pour rendre les vaccins plus disponibles et non pour les faire disparaître. Quant aux comparaisons avec la Shoah, c’est tout simplement du révisionnisme. C’est indécent et parfaitement dégueulasse. Mais nous sommes en démocratie et tout le monde a le droit de s’exprimer.
GXC
