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Deux Corses aux pays du Soleil Levant : Morhad Amdouni (athlétisme) et Alexandra Feracci (Karaté )

Morhad Amdouni (athlétisme) et Alexandra Feracci (karaté) défendront les couleurs nationales mais aussi la Corse à l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo. Le pensionnaire de l’AJB dispute, ce vendredi le 10000 mètres et le marathon le 8 août.
Deux Corses aux pays du Soleil Levant
Morhad Amdouni (athlétisme) et Alexandra Feracci (karaté) défendront les couleurs nationales mais aussi la Corse à l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo. Le pensionnaire de l’AJB dispute, ce vendredi le 10000 mètres et le marathon le 8 août. L’Ajaccienne entre, pour sa part en lice le 5 août…


Les athlètes insulaires médaillés olympiques se font rares au palmarès de la plus grande manifestation sportive mondiale. Michel Carrega, en ball-trap (argent 1972 à Munich) ou Priscilla Gneto en judo (bronze 2012 à Londres). Auxquels peuvent s’ajouter les Corses d’adoption Dominique Bijotat en football (or en 1984 à Los Angeles) et Frédéric Kowal en aviron (bronze en 1996 à Atlanta)...Une sacrée performance pour une île de 340000 habitants. Depuis la semaine dernière, le monde a les yeux rivés sur la capitale nippone pour des JO particuliers, annulés l’an dernier en raison de la crise sanitaire. S’ils sont comme partout ailleurs très friands de cette manifestation, les Corses attendent avec impatience ce 30 juillet ainsi que les 5 et 8 août.


La Corse les yeux rivés sur Tokyo

Et pour cause ! Deux insulaires bien connus, l’athlète portovecchiais Morhad Amdouni et la karatéka ajaccienne Alexandra Feracci font partie de gotha et brigueront, eux aussi, une médaille pour ce qui sera sans doute leur seule participation à des JO. À 33 ans, Morhad Amdouni, champion d’Europe en 2018 et plusieurs fois champion de France, atteint la limite. Pour Alexandra Feracci, 28 ans, c’est quasi-certain puisque le karaté ne figuera pas parmi les disciplines olympiques à Paris d’ici quatre ans. Une pression donc particulière pour nos deux représentants. « La pression fait partie du quotidien des sportifs de haut niveau, explique Morhad Amdouni, il faut savor vivre avec, gérer ses émotions. L’objectif sera de réaliser le meilleur tournoi possible et de me rapprocher au plus près du haut. En espérant décrocher une médaille. Mais on a beau se préparer, tout se joue en une fraction de seconde, il faut être prêt le jour J. »

La karatéka de l’ACA Arts martiaux y voit, pour sa part, une source de motivation supplémentaire. « La pression est au contraire une force, souligne-t-elle, c’est ce qui me transcende et me pousse à aller au bout à chaque fois. Il y a surtout une certaine pression dans mon parcours de qualification avec l’obligation de franchir cette étape. Maintenant que c’est choses faite, je reste très positive. L’objective sera de ramener une médaille, j’ai beaucoup travaillé depuis plusieurs années à cette échéance et je vais tout donner pour réussir... »


Entrer dans l’histoire

Morhad Amdouni s’est envolé pour le Japon le 23 juillet avec la délégation tricolore. Après une acclimatation au décalage horaire, il a peaufiné ses derniers réglages et se lance, ce vendredi (13h30 heure française), dans l’arène olympique où il briguera une médaille dans le 10000 mètres. L’athlète insulaire remettra ça le 8 août à l’occasion du marathon (minuit heure française). Deux courses d’une telle envergure une première en France depuis Alain Mimoun (1956). Alexandra Feracci a, pour sa part, quitté le sol corse dimanche avant de s’envoler pour Tokyo et de monter sur les tatamis olympiques le 5 août (3h heure française pour la phase de qualification, 10 heures pour les phases finales). Il s’agira de sortir dans les trois meilleures d’une poule de cinq athlètes afin de partir à la conquête du graal. Alexandra et Morhad rentreront quoiqu’il arrive avec des souvenirs plein la tête. Mais au fond d’eux-mêmes, ils rêvent de rentrer dans l’histoire et de figurer au palmarès restreint, des athlètes médaillés olympiques.

Philippe Peraut
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