Reprise des courses hippiques
Gilles Leca : « Pour que la filière puisse continuer d’exister »
Après quasiment deux mois d’arrêt en raison du coronavirus, les courses hippiques ont repris le 11 mai en France. Dimanche 17 mai, la première réunion insulaire de l’année sera organisée sur l’hippodrome de Vignetta. Président de la Société des courses d’Ajaccio, Gilles Leca dévoile les coulisses d’une manifestation particulière qui aura comme ambition première de relancer une filière, elle aussi frappée de plein fouet par cette crise sanitaire.
Les courses hippiques ont pu reprendre à huis clos le 11 mai en France. En tant que président de la Société des courses d’Ajaccio, on imagine que c’est un ouf de soulagement pour vous…
Oui, tout à fait, car nous sommes passés par plusieurs étapes… Pour tout ce qu’il a fait, on ne peut que remercier M. Andreani (Président de la Fédération Corse) car il a beaucoup œuvré en Corse et ailleurs pour que les courses puissent reprendre le 11 mai. Pour l’activité hippique, les chevaux, les professionnels et toutes les personnes qui en vivent, c’est un grand bien !
Sur l’île, la première réunion post-confinement est programmée ce dimanche 17 mai à Ajaccio. À l’instar du Continent, elle se disputera sans public, dans des conditions sanitaires très strictes. Dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?
Il y a un petit peu de tout… Du stress, car les mesures sanitaires doivent être appliquées à la lettre. Nous devrons nous montrer intransigeants sur toutes les mesures et de montrer que nous sommes capables d’organiser des courses. En tant que société des courses, il va falloir que nous fassions le maximum. Il faudra aussi que tous les professionnels autorisés à pénétrer sur l’hippodrome s’adaptent. Eux aussi doivent montrer que le monde hippique est capable de tenir sa promesse et de remercier ceux qui nous ont donné le feu vert pour reprendre. Ensuite, il y a aussi un peu d’excitation à reprendre la compétition, même si cela sera un peu bizarre sans public. Mais on va le faire du mieux possible afin que la filière puisse continuer d’exister.
La Fédération Nationale des Courses Hippiques (FNCH) a rédigé un cahier des charges très strict. Quelles seront les principales mesures sanitaires mises en place ce dimanche ?
Il faut limiter au maximum le nombre de personnes sur l’hippodrome. Pour y pénétrer, les professionnels devront être inscrits sur une liste. Ils ne seront pas plus deux par cheval. On contrôlera la température de tout le monde. Le port du masque sera obligatoire. Du gel hydroalcoolique sera mis à disposition. Il y aura aussi une présence officielle (police ou gendarmerie) à l’entrée. Comme c’est une réunion mixte (plat-trot), nous allons la faire commencer dans la matinée. Ainsi, on courra d’abord toutes les courses d’une discipline, puis on laissera une heure de battement avant de passer aux épreuves réservées à l’autre discipline. Le but est d’éviter que les gens se croisent sur le site.
Sur le plan financier, étant donné qu’il n’y aura pas de prise de paris, la société de courses va devoir couvrir les frais d’organisation ?
Étant donné le contexte, nous allons courir à perte car il n’y aura pas d’entrées payantes, ni de buvette, ni de prise de paris... Nous sommes obligés de faire des efforts pour que la filière hippique puisse continuer, surtout en Corse où l’on n’a pas la possibilité d’aller courir dans beaucoup d’autres endroits. Les sociétés vont donc être obligées de mettre la main à la poche pour continuer.
En pouvant reprendre mi-mai, c’est un petit pari gagné par la filière ?
Oui. Je me répète, mais c’est M. Andreani qui en est l’instigateur et qui a réussi à le gagner. Il y a une certaine impatience chez les professionnels qui étaient très inquiets. En plus, ils n’étaient pas au fait de tout ce qui se passait. Il y avait pas mal de « on dit »... Là, c’est officiel : les courses reprennent. Les préfets ont tous reçu la validation. Désormais, la principale inquiétude des propriétaires corses concerne la venue des jockeys du Continent. C’est très compliqué car on ne sait pas encore comment ça va se passer au niveau des transports qui tournent, pour l’instant, au ralenti. Si tout se passe bien jusqu’au 2 juin, peut-être que l’offre de transports sera plus conséquente. Ce qui permettrait aux jockeys de venir travailler plus facilement en Corse pour les réunions futures.
Les courses hippiques ont pu reprendre à huis clos le 11 mai en France. En tant que président de la Société des courses d’Ajaccio, on imagine que c’est un ouf de soulagement pour vous…
Oui, tout à fait, car nous sommes passés par plusieurs étapes… Pour tout ce qu’il a fait, on ne peut que remercier M. Andreani (Président de la Fédération Corse) car il a beaucoup œuvré en Corse et ailleurs pour que les courses puissent reprendre le 11 mai. Pour l’activité hippique, les chevaux, les professionnels et toutes les personnes qui en vivent, c’est un grand bien !
Sur l’île, la première réunion post-confinement est programmée ce dimanche 17 mai à Ajaccio. À l’instar du Continent, elle se disputera sans public, dans des conditions sanitaires très strictes. Dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?
Il y a un petit peu de tout… Du stress, car les mesures sanitaires doivent être appliquées à la lettre. Nous devrons nous montrer intransigeants sur toutes les mesures et de montrer que nous sommes capables d’organiser des courses. En tant que société des courses, il va falloir que nous fassions le maximum. Il faudra aussi que tous les professionnels autorisés à pénétrer sur l’hippodrome s’adaptent. Eux aussi doivent montrer que le monde hippique est capable de tenir sa promesse et de remercier ceux qui nous ont donné le feu vert pour reprendre. Ensuite, il y a aussi un peu d’excitation à reprendre la compétition, même si cela sera un peu bizarre sans public. Mais on va le faire du mieux possible afin que la filière puisse continuer d’exister.
La Fédération Nationale des Courses Hippiques (FNCH) a rédigé un cahier des charges très strict. Quelles seront les principales mesures sanitaires mises en place ce dimanche ?
Il faut limiter au maximum le nombre de personnes sur l’hippodrome. Pour y pénétrer, les professionnels devront être inscrits sur une liste. Ils ne seront pas plus deux par cheval. On contrôlera la température de tout le monde. Le port du masque sera obligatoire. Du gel hydroalcoolique sera mis à disposition. Il y aura aussi une présence officielle (police ou gendarmerie) à l’entrée. Comme c’est une réunion mixte (plat-trot), nous allons la faire commencer dans la matinée. Ainsi, on courra d’abord toutes les courses d’une discipline, puis on laissera une heure de battement avant de passer aux épreuves réservées à l’autre discipline. Le but est d’éviter que les gens se croisent sur le site.
Sur le plan financier, étant donné qu’il n’y aura pas de prise de paris, la société de courses va devoir couvrir les frais d’organisation ?
Étant donné le contexte, nous allons courir à perte car il n’y aura pas d’entrées payantes, ni de buvette, ni de prise de paris... Nous sommes obligés de faire des efforts pour que la filière hippique puisse continuer, surtout en Corse où l’on n’a pas la possibilité d’aller courir dans beaucoup d’autres endroits. Les sociétés vont donc être obligées de mettre la main à la poche pour continuer.
En pouvant reprendre mi-mai, c’est un petit pari gagné par la filière ?
Oui. Je me répète, mais c’est M. Andreani qui en est l’instigateur et qui a réussi à le gagner. Il y a une certaine impatience chez les professionnels qui étaient très inquiets. En plus, ils n’étaient pas au fait de tout ce qui se passait. Il y avait pas mal de « on dit »... Là, c’est officiel : les courses reprennent. Les préfets ont tous reçu la validation. Désormais, la principale inquiétude des propriétaires corses concerne la venue des jockeys du Continent. C’est très compliqué car on ne sait pas encore comment ça va se passer au niveau des transports qui tournent, pour l’instant, au ralenti. Si tout se passe bien jusqu’au 2 juin, peut-être que l’offre de transports sera plus conséquente. Ce qui permettrait aux jockeys de venir travailler plus facilement en Corse pour les réunions futures.