Le prix du Mémorial 2021: Claude Arnaud récompensé cete année pour << le mal des ruines >>
Le Prix du Mémorial 2021 a récompensé cette année Claude ARNAUD pour « Le mal des ruines » paru chez Grasset.
Le Prix du Mémorial 2021 a récompensé cette année Claude ARNAUD pour « Le mal des ruines » paru chez Grasset.
L’Association Culturelle du Mémorial qui porte le Prix du Mémorial – Grand Prix Littéraire d’Ajaccio a créé cette année le « Prix Découverte du Mémorial » pour récompenser un auteur de moins de 35 ans un ouvrage ou une thèse publiée ayant un lien avec la Corse.
Marie-Paule RAFFAELLI-PASQUINI est la première lauréate de ce nouveau prix pour « Napoléon et Jésus – La naissance d’un messie » – paru aux Editions du Cerf.
La remise des prix a eu lieu à Ajaccio le 6 août dans la cour du Palais Fesch en présence de Simone GUERRINI, adjointe au Maire d’Ajaccio chargée de la Culture et du patrimoine, de Jean-François SIRINELLI, Président du jury, de Jean-Baptiste CALENDINI, représentant le Président du Conseil exécutif de la Collectivité de Corse et de Marie-Paule MANCINI-NERI, Présidente de l’Association Culturelle du Mémorial. Après des discours riches qui ont captivé les ajacciens présents en nombre, les lauréats ont reçu la médaille de la ville d’Ajaccio qui soutient fidèlement cet évènement littéraire depuis sa création, il y a 44 ans, et celle de l’Association Culturelle du Mémorial symbolisant leur prix.
La recherche de l’identité semble être une obsession pour Claude ARNAUD, bien qu’il s’en défende dès les premières lignes du Mal des ruines. Avec une grande délicatesse, il décrit son attachement à la Corse, le pays des vacances d’été de son enfance avec ses parents, auprès de ses grands-parents de Bastia à Sainte Lucie de Mercurio. Ce village qui incarne pour lui la nature dans ce qu’elle peut avoir de rassurant et de revitalisant. Par petite touche il nous fait vivre les sensations qu’il eut petit puis plus tard au contact de « la lumière, la mer, la montagne et le maquis » Il ne cache rien de ses peines devant les drames qui ont émaillé sa vie. Il évoque aussi la violence de cette terre à laquelle il est tant attaché et qui l’a construit. Pour définir l’identité il a, au début du livre, cette belle phrase : « une origine est un fantôme qui s’actualise parfois pour s’imposer comme une évidence, avant de regagner à pas de loup son grenier ». Cet amoureux des îles dit « qu’une île ne s’explique pas …elle résiste à l’analyse comme l’éclat du soleil sur la mer » Cet ouvrage est le récit de la réconciliation de Claude Arnaud avec la Corse et de la paix retrouvée.
Marie-Paule RAFFAELLI-PASQUINI a publié sa thèse de Doctorat en littérature classique en la remaniant. Dans cet audacieux ouvrage l’auteur propose au lecteur un regard nouveau sur l’Empereur par une analogie inattendue entre les deux figures historiques et spirituelles de Jésus et de Napoléon.
Pour préparer sa thèse de doctorat elle a décidé de faire plus ample connaissance avec Napoléon en lisant le Mémorial de Sainte-Hélène.
Au fil de sa lecture, elle dit avoir été frappée par deux choses : l’exilé faisait à plusieurs reprises référence au Christ et celui qui était privé de tout, souffrant sur son roc, lui faisait irrésistiblement penser au Jésus du Golgotha. Surprise et curieuse, elle a voulu vérifier, y compris dans les Évangiles, si cette mise en perspective pouvait avoir un écho à d’autres moments de son parcours et sur d’autres plans. Et ce qui n’était au départ qu’une simple intuition s’est révélé source de nombreux développements. Parfois de manière très concrète, parfois de manière plus subtile mais néanmoins prégnante : un messie laïc, sécularisé, perçait sous le héros, demandait à être exhumé. Elle a pu dresser des ponts, en se fondant sur des éléments de contexte, à partir d’exemples très terre à terre ou en s’aventurant dans l’abstraction, à travers la symbolique, les arts, l’anthropologie religieuse, ou encore l’herméneutique. Du faiseur de miracles au bouc émissaire, elle a entamé un voyage que son livre invite à partager. Pour les plus sceptiques, il semble primordial de préciser qu’il n’est pas ici question de comparaison mais d’analogie. Il s’agit d’une égalité de rapports entre deux objets qui peuvent être dissemblables voire opposés.
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M-P.M-N.
L’Association Culturelle du Mémorial qui porte le Prix du Mémorial – Grand Prix Littéraire d’Ajaccio a créé cette année le « Prix Découverte du Mémorial » pour récompenser un auteur de moins de 35 ans un ouvrage ou une thèse publiée ayant un lien avec la Corse.
Marie-Paule RAFFAELLI-PASQUINI est la première lauréate de ce nouveau prix pour « Napoléon et Jésus – La naissance d’un messie » – paru aux Editions du Cerf.
La remise des prix a eu lieu à Ajaccio le 6 août dans la cour du Palais Fesch en présence de Simone GUERRINI, adjointe au Maire d’Ajaccio chargée de la Culture et du patrimoine, de Jean-François SIRINELLI, Président du jury, de Jean-Baptiste CALENDINI, représentant le Président du Conseil exécutif de la Collectivité de Corse et de Marie-Paule MANCINI-NERI, Présidente de l’Association Culturelle du Mémorial. Après des discours riches qui ont captivé les ajacciens présents en nombre, les lauréats ont reçu la médaille de la ville d’Ajaccio qui soutient fidèlement cet évènement littéraire depuis sa création, il y a 44 ans, et celle de l’Association Culturelle du Mémorial symbolisant leur prix.
La recherche de l’identité semble être une obsession pour Claude ARNAUD, bien qu’il s’en défende dès les premières lignes du Mal des ruines. Avec une grande délicatesse, il décrit son attachement à la Corse, le pays des vacances d’été de son enfance avec ses parents, auprès de ses grands-parents de Bastia à Sainte Lucie de Mercurio. Ce village qui incarne pour lui la nature dans ce qu’elle peut avoir de rassurant et de revitalisant. Par petite touche il nous fait vivre les sensations qu’il eut petit puis plus tard au contact de « la lumière, la mer, la montagne et le maquis » Il ne cache rien de ses peines devant les drames qui ont émaillé sa vie. Il évoque aussi la violence de cette terre à laquelle il est tant attaché et qui l’a construit. Pour définir l’identité il a, au début du livre, cette belle phrase : « une origine est un fantôme qui s’actualise parfois pour s’imposer comme une évidence, avant de regagner à pas de loup son grenier ». Cet amoureux des îles dit « qu’une île ne s’explique pas …elle résiste à l’analyse comme l’éclat du soleil sur la mer » Cet ouvrage est le récit de la réconciliation de Claude Arnaud avec la Corse et de la paix retrouvée.
Marie-Paule RAFFAELLI-PASQUINI a publié sa thèse de Doctorat en littérature classique en la remaniant. Dans cet audacieux ouvrage l’auteur propose au lecteur un regard nouveau sur l’Empereur par une analogie inattendue entre les deux figures historiques et spirituelles de Jésus et de Napoléon.
Pour préparer sa thèse de doctorat elle a décidé de faire plus ample connaissance avec Napoléon en lisant le Mémorial de Sainte-Hélène.
Au fil de sa lecture, elle dit avoir été frappée par deux choses : l’exilé faisait à plusieurs reprises référence au Christ et celui qui était privé de tout, souffrant sur son roc, lui faisait irrésistiblement penser au Jésus du Golgotha. Surprise et curieuse, elle a voulu vérifier, y compris dans les Évangiles, si cette mise en perspective pouvait avoir un écho à d’autres moments de son parcours et sur d’autres plans. Et ce qui n’était au départ qu’une simple intuition s’est révélé source de nombreux développements. Parfois de manière très concrète, parfois de manière plus subtile mais néanmoins prégnante : un messie laïc, sécularisé, perçait sous le héros, demandait à être exhumé. Elle a pu dresser des ponts, en se fondant sur des éléments de contexte, à partir d’exemples très terre à terre ou en s’aventurant dans l’abstraction, à travers la symbolique, les arts, l’anthropologie religieuse, ou encore l’herméneutique. Du faiseur de miracles au bouc émissaire, elle a entamé un voyage que son livre invite à partager. Pour les plus sceptiques, il semble primordial de préciser qu’il n’est pas ici question de comparaison mais d’analogie. Il s’agit d’une égalité de rapports entre deux objets qui peuvent être dissemblables voire opposés.
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M-P.M-N.