Boucherie-charcuterie Folacci à Bastelicaccia : une tradition familiale
Créée dans les années soixante par Pascal Folacci, le grand-père, cette entreprise familiale s’est transmise à Jean-Philippe, le fils, trente ans plus tard.
Ce dernier y ajouté une unité de charcuterie basée à Ocana, où la famille a ses racines. Depuis quinze ans, il est assisté dans sa tâche par Leria et Lisa, ses deux filles. Pour que la tradition perdure.
Originaire d’Ocana, Jean-Philippe Folacci aurait sans doute fait, de nos jours, un bon footballeur. Mais il a, comme beaucoup à l’époque et par la force des choses, abandonné le ballon rond pour suivre son père, Pascal, Boucher-charcutier et dragulinu dans la vallée du Prunelli. C’est lui qui créa, dans les années soixante, l’entreprise familiale qui existe encore aujourd’hui et basée à la sortie de Bastelicaccia. Une tradition reçue sans doute de Philippe, son père, et transmise jusqu’à aujourd’hui. Jean-Philippe, lui, a baigné dans le métier depuis son enfance. Et c’est tout naturellement qu’il reprend le flambeau dans les années quatre-vingt-dix. Mais pas question de parler de succession à proprement parler ! Pascal, le père, aujourd’hui âgé de 95 ans, prend sa retraite mais il continuera à travailler jusqu’à l’âge de…83 ans. S’il laisse la boucherie à son fils, cela ne l’empêche pas de poursuivre son activité d’ambulant dans toute la microrégion. « Il a fallu qu’on l’incite à s’arrêter, se plaît à raconter Leria, l’une des deux petites filles, il a toujours refusé et avait même commandé un camion neuf. Il a fallu tout annuler au dernier moment. » Pierrette, la grand-mère a fait preuve de plus de sagesse en stoppant son activité à l’heure de la retraite -elle tenait l’épicerie familiale à Ocana- On aura, ainsi, vite compris que Pascal est, comme beaucoup de nos anciens issus du monde pastoral, un passionné qui, en activité, ne comptait pas les heures. De ses hommes dont l’activité dépasse largement le cadre professionnel. Echange, partage, convivialité, plaçant les rapports humains au cœur même de leur métier. Une passion et un savoir-faire transmis à Jean-Philippe. En 1995, ce dernier ajoute une unité de charcuterie à l’entreprise familiale. Installée à Ocana, elle transforme sur place des porcs fermiers du pays basque sur la base de recettes transmises par le père.
Un produit phare, le jambon aux baies de myrte
Et depuis une quinzaine d’années, Jean-Philippe est assisté dans sa tâche par ses deux filles, Leria et Lisa. Titulaire d’un IUT de commerce, la première a repris la place de sa mère et gère la partie marketing et commerciale. Quant à la seconde, elle a connu un parcours plus atypique : licence d’économie et la prestigieuse école de cuisine Ferrandi à Paris pour, in fine, claquer la porte et rentrer à la maison. Lisa assiste son père dans la fabrication et la logistique. Il va de soi que les deux sœurs ont apporté une touche perso à l’entreprise. Lisa utilise son savoir-faire et concocte des plats du jour (veau aux olives, porc aux saucisses, pignons de poulet au curry, agneau à la marocaine…), Leria met à profit son dynamisme pour gérer toute la partie commerciale. Les Folacci ont ajouté un produit phare à l’établissement situé à la sortie de Bastelicaccia : le jambon blanc aux baies et jus de myrte, baptisé « l’infernu » du nom du lieu-dit. Au sein de l’établissement, où l’on retrouve, outre la viande et des produits issus de l’unité de charcuterie d’Ocana, Fred et Tony, assurent, dans une ambiance très conviviale.
Mais comme dans tous les commerces de l’île, le covid19 fait des ravages. « La perte est importante, rajoute Lisa Folacci, l’unité de fabrication accuse une baisse de 85% de son chiffre d’affaires, la boutique a perdu 25%. Cela nous a contraints de modifier l’organisation. On espère que ce ne sera pas très long. »
Le dynamisme des deux sœurs Folacci associé au savoir-faire du père, permettent à l’entreprise de se pérenniser tout en perpétuant une tradition très ancienne. Reste, désormais, à transmettre le flambeau. Pour que l’histoire continue…
Boucherie-charcuterie-traiteur Folacci et fils
201129 Bastelicaccia
Tel : 04-95-20-04-33
Originaire d’Ocana, Jean-Philippe Folacci aurait sans doute fait, de nos jours, un bon footballeur. Mais il a, comme beaucoup à l’époque et par la force des choses, abandonné le ballon rond pour suivre son père, Pascal, Boucher-charcutier et dragulinu dans la vallée du Prunelli. C’est lui qui créa, dans les années soixante, l’entreprise familiale qui existe encore aujourd’hui et basée à la sortie de Bastelicaccia. Une tradition reçue sans doute de Philippe, son père, et transmise jusqu’à aujourd’hui. Jean-Philippe, lui, a baigné dans le métier depuis son enfance. Et c’est tout naturellement qu’il reprend le flambeau dans les années quatre-vingt-dix. Mais pas question de parler de succession à proprement parler ! Pascal, le père, aujourd’hui âgé de 95 ans, prend sa retraite mais il continuera à travailler jusqu’à l’âge de…83 ans. S’il laisse la boucherie à son fils, cela ne l’empêche pas de poursuivre son activité d’ambulant dans toute la microrégion. « Il a fallu qu’on l’incite à s’arrêter, se plaît à raconter Leria, l’une des deux petites filles, il a toujours refusé et avait même commandé un camion neuf. Il a fallu tout annuler au dernier moment. » Pierrette, la grand-mère a fait preuve de plus de sagesse en stoppant son activité à l’heure de la retraite -elle tenait l’épicerie familiale à Ocana- On aura, ainsi, vite compris que Pascal est, comme beaucoup de nos anciens issus du monde pastoral, un passionné qui, en activité, ne comptait pas les heures. De ses hommes dont l’activité dépasse largement le cadre professionnel. Echange, partage, convivialité, plaçant les rapports humains au cœur même de leur métier. Une passion et un savoir-faire transmis à Jean-Philippe. En 1995, ce dernier ajoute une unité de charcuterie à l’entreprise familiale. Installée à Ocana, elle transforme sur place des porcs fermiers du pays basque sur la base de recettes transmises par le père.
Un produit phare, le jambon aux baies de myrte
Et depuis une quinzaine d’années, Jean-Philippe est assisté dans sa tâche par ses deux filles, Leria et Lisa. Titulaire d’un IUT de commerce, la première a repris la place de sa mère et gère la partie marketing et commerciale. Quant à la seconde, elle a connu un parcours plus atypique : licence d’économie et la prestigieuse école de cuisine Ferrandi à Paris pour, in fine, claquer la porte et rentrer à la maison. Lisa assiste son père dans la fabrication et la logistique. Il va de soi que les deux sœurs ont apporté une touche perso à l’entreprise. Lisa utilise son savoir-faire et concocte des plats du jour (veau aux olives, porc aux saucisses, pignons de poulet au curry, agneau à la marocaine…), Leria met à profit son dynamisme pour gérer toute la partie commerciale. Les Folacci ont ajouté un produit phare à l’établissement situé à la sortie de Bastelicaccia : le jambon blanc aux baies et jus de myrte, baptisé « l’infernu » du nom du lieu-dit. Au sein de l’établissement, où l’on retrouve, outre la viande et des produits issus de l’unité de charcuterie d’Ocana, Fred et Tony, assurent, dans une ambiance très conviviale.
Mais comme dans tous les commerces de l’île, le covid19 fait des ravages. « La perte est importante, rajoute Lisa Folacci, l’unité de fabrication accuse une baisse de 85% de son chiffre d’affaires, la boutique a perdu 25%. Cela nous a contraints de modifier l’organisation. On espère que ce ne sera pas très long. »
Le dynamisme des deux sœurs Folacci associé au savoir-faire du père, permettent à l’entreprise de se pérenniser tout en perpétuant une tradition très ancienne. Reste, désormais, à transmettre le flambeau. Pour que l’histoire continue…
Boucherie-charcuterie-traiteur Folacci et fils
201129 Bastelicaccia
Tel : 04-95-20-04-33
