I puttachji di Carl' Antò

I PUTTACHJI


Les poncifs sont de retour

Si la guerre en Ukraine occupe tous les esprits depuis un mois, les évènements de Corse ont eu aussi une place de choix dans la presse parisienne. Cette dernière s’est beaucoup cristallisée sur le projet d’autonomie. Et ce fut le retour d’un florilège de poncifs et de clichés que l’on avait oublié. L’exemple le plus marquant vient d’un nouveau journal Franc-Tireur dont la ligne éditoriale se veut « anti-extrémistes ». Son Directeur de la Rédaction, Christophe Barbier, connu pour son don d’ubiquité dans les médias, s’est particulièrement déchainé. Quelques morceaux choisis de son éditorial. Ainsi écrit-il « Bastia n’est pas Papeete, et il n’est pas question que le travail des continentaux finance le laxisme insulaire » il poursuit « Hors de la République française, la Corse deviendrait vite la proie des mafias et le déversoir de l’argent à blanchir ». Et on en passe et des meilleurs. Pour une publication « anti-extrémistes » soucieux d’éclairer ses lecteurs avec de fines analyses, on ne pouvait faire mieux dans la modération, la pertinence et la connaissance des enjeux.


Macron et Chevènement : la brouille ?

Alors qu’ils s’étaient rapprochés ces derniers temps sur le concept de souveraineté de la « Nation française » les soubresauts venus de Corse et l’idée d’autonomie pourraient mettre un terme à leur idylle politique. L’ancien ministre de l’Intérieur sous Jospin est revenu à la charge avec sa fameuse antienne du style « sous la violence tous les gouvernements de la République ont cédé aux exigences des nationalistes et souvent avec lâcheté ». Avec Darmanin et son autonomie, pas sûr que le « chè » ait les yeux de Chimène pour le candidat-président aujourd’hui. Chevènement une nouvelle fois trahi et toujours par ses amis…


La DGSI et une décision inquiétante

La création d’un poste à la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) consacré au « contre-terrorisme » dans l’île vient d’être rendue officielle. Une décision qui inquiète déjà surtout après les évènements de ces dernières semaines. Affaire à suivre.


Sur les traces de…

La mairie de Bastia s’évertue de plus en plus à mettre en place des situations de blocage. Après la fermeture du tunnel et le manque de place de parking flagrant à Bastia, ne voilà-t-il pas que le célèbre Pierre Savelli a décidé de supprimer le parking du Vieux Port, et mieux ! Il a oublié de rétablir le sens de la circulation après l’ouverture dudit tunnel. À croire qu’il a décidé de marcher sur les traces d’Anne Hidalgo qui dans le même esprit a mis en œuvre ces dispositions à Paris. Peut-être qu’en 2027, le célèbre Pierre Savelli se présentera à la présidentielle… française.