Sapé Fà : I biscotti di Ziona, l'univers pâtissier de Vanessa Ricci-Poli
Installée à Murzu où elle est mariée, Vanessa Ricci-Poli a créé l’an dernier, « i biscotti di ziona ». Une activité au sein de laquelle elle renoue avec sa formation initiale.
Sapè fà
I biscotti di ziona : l’univers pâtissier de Vanessa Ricci-Poli
Installée à Murzu où elle est mariée, Vanessa Ricci-Poli a créé l’an dernier, « i biscotti di ziona ». Une activité au sein de laquelle elle renoue avec sa formation initiale.
Passionnée depuis sa plus tendre enfance par tout ce qui touche à la pâtisserie, Vanessa Ricci a logiquement suivi un cursus scolaire dans ce sens. Passée par le Finosello, diplômes à la clé, elle abandonne pourtant cette activité au sortir de divers stages. « J’étais démotivée, se souvient-elle, ces stages ne correspondaient pas du tout à ce que je pouvais en attendre lors de mon cursus. Et j’ai donc changé complètement de voie professionnelle, tout en cuisinant pour ma famille et mes amis. »
Frappes, caccavelli et bastelle pour débuter
Mariée à Murzu, Vanessa Ricci Poli (nom d’épouse), renoue progressivement avec l’art culinaire et plus particulièrement la pâtisserie. Mais elle découvre, avec Madeleine, la tante de son époux, des spécialités locales. « J’avais suivi une formation en pâtisserie dite gastronomique, ajoute l’intéressée, mais je ne connaissais que très peu ces spécialités de gâteaux secs.Avec Madeleine, j’ai appris à faire les frappe, caccavelli, canistelli et autres bastelle, qui sont faites pour la Toussaint. Une spécialité du village et de la micro-région. » Spécialités que l’on peut également retrouver à Arburi, où elle a ses racines.
C’est sous la « pression » constante de Nicolas, son mari, Paula Maria et Anghjulina, ses deux filles que Vanessa commence à reprendre son activité pâtissière. « I biscotti di ziona », en référence à Madeleine Poli, sont en route. La jeune femme travaille à l’anticu dans la maison familiale et débute par les gâteaux secs. « Je pétris tout à la main, sans aucun appareil, rappelle-t-elle, et je travaille véritablement comme le faisaient nos anciens. »
En juin dernier, Vanessa créée sa micro-entreprise et débute son activité par les habitants du village et de la micro-région. « Je travaille la pâtisserie française traditionnelle, cela peut aller des tartes classiques aux mille-feuilles en passant par les fraisiers, forêts noires etc... »
Rapidement, le bouche-à-oreilles fonctionne bien et les commandes affluent d’autres endroits de l’île : Bastelica, Ajaccio mais aussi la Balagna et le Cap Corse (pour ce qui est des gâteaux secs)...La jeune murzese a fait son chemin en moins d’un an. Pour preuve, le carnet de commandes est quasiment plein pour le mois de juin. Pour son activité, elle fait appel aux producteurs locaux et mise sur la saisonnalité. « Je ne travaille qu’à base de produits frais et de saisons, ce qui est aussi un gage de qualité. »
Vanessa, qui utilise les cerises de son verger pour les forêts noires, a commencé à planter des fraises, histoire de miser aussi sur ses propres fruits. L’avenir ? « Je commence à me faire connaître. Nous allons peut-être songer à créer un atelier dans la maison familiale et je vais commencer à faire quelques foires. Celle d’Arburi, l’an dernier, dédiée aux artisans et producteurs locaux, a très bien marché. Peut-être « Mele in festa » en septembre prochain... »
En attendant, Vanessa a déjà transmis sa passion à des deux filles. Histoire de perpétuer la tradition.
Ph.P.
I biscotti di ziona
A funtana, 20160 Murzu
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